Petite ballade et plus (Hilary) ABANDONNE

Tout en admirant Lilly pour sa franchise et son semblant de "m'enfoutisme", je fis une mine confuse voire outragée. J'opta pour une adolescente outrée par les préjugés d'une personne de son "clan". A mon humble avis, il s'agissait d'une perspective à choisir pour la mettre en confiance. Je commençais à envisager que Lilly pourrait devenir une "amie potentielle". En même temps, cela pourrait arranger la jeune femme, je m'en rendais bien compte.

- Comment peux-tu me croire si superficielle ? Sache que ce n'est ni par pitié ni par curiosité que je t'acceuille parmi nous ! J'ai, depuis longtemps, eu l'intention de faire ta connaissance ! C'était l'occasion de le faire ! Jamais je ne jugerai quelqu'un sans la connaître ! S'il-te-plaît, crois-moi ...

Les autres commençaient à retourner leur talon pour partir, croyant que la conversation était achevée. A cause de leur réaction, mon "opération de séduction" (au sens le plus large du terme) risquait d'être mis à péril. Je les retins donc :

- Vous ne voulez pas lui laisser une dernière chance ?

Un garçon de mon groupe, Tom, fit un pas en avant et déclara :

- Désolée Hilary mais on a pas envie d'avoir des problèmes suite à nos relations amicales ... On préfère rester en dehors de cette histoire pour le moment ... Reste avec elle si tu veux, mais tu viendras pas te plaindre après ... On est au bar, à deux rues d'ici si tu veux ...
- Bien. A plus tard, dis-je simplement.

Je me tourna, à nouveau, vers Lilly, sourire au coin des lèvres.

- Pas question que tu sois seule ma chère Lilly. Tu dois encore un peu me supporter ! Si tu veux, tu peux me parler. Une personne extérieure à l'histoire peut mieux te conseiller.

J'acheva ses paroles par un clin d'oeil. Je me doutais que toute information qu'elle voudra me révéler, je ne pourrai les donner à la radio étant donné que je serais, peut-être, la seule à être au courant. Je ne pouvais pas créer des doutes en son esprit.

Je laissa éclater un petit rire quand Hilary me dit qu'elle avait l'intention de faire ma connaissance depuis longtemps. C'était facile de dire ça.

- Laisse-moi deviner, maintenant que je suis une paria, il est plus facile de me parler ? Laisse-moi rire, j'étais aussi accessible avant sauf pendant ma période lavage de cerveau.

Je continuais de marcher pendant qu'Hilary s'adressait à ses amis. Bien sur, la réponse d'un mec de sa bande se fit plutôt cinglante. Ils ne voulaient pas de problème à cause de moi et j'avais envie d'éclater de rire. quand Hilary leur fit comprendre qu'elle les verrait plus tard, je me retourna et je m'adressa à eux comme je l'aurais fait avant.

- Dommage pour vous, je suis peut-être déchue mais j'ai toujours mes entrées pour les meilleurs endroits de la Californie et aussi pour les meilleurs concerts.

La proposition d'Hilary me laissa perplexe. Est-ce que j'avais envie de lui parler de mes problèmes ? La réponse était non. Elle me ressemblait trop pour ça. Les gens la prenais pour une naïve mais je sentais qu'elle n'était pas ce qu'elle voulait paraitre.

- Désolée mais je ne pense pas que tu pourras m'aider. Personne ne le peut car pour comprendre ce qu'il m'arrive, il faudrait que quelqu'un vive ce que je vis en ce moment à cause de sa mère qui a des lubies de folle.

Je n'avais peut-être pas été très sympa avec elle mais c'était ce que je ressentais. Même Veronica ne pourrait surement pas comprendre.

Mon esprit était en ébullition car Lilly me donnait du fil à retordre ... Difficile de la convaincre ; c'est peut-être cela qui me plaisait le plus en elle.

- C'est vrai, j'aurai pu venir plus tôt ... Je suis désolée. Mais je voyais bien que ta bande ne m'appréciait pas ... Je suis trop bête selon eux, je suppose.

Paraître pour un être pitoyable correspondait tout à fait à mon personnage. Je doutais que Lilly n'en profite pas pour enfoncer le clou. Je lui tendais la perche volontairement car cela pourrait m'aider pour plus tard ...

Ensuite, lorsque mes pseudos-amis nous laissèrent, la jeune femme déclara que, malgré sa déchéance, on pourrait encore profiter de ces places de concerts ... L'ironie employé était plaisant et montrait que l'étudiante avait un tempéremment du même genre que Sélène ou Veronica. Elles s'étaient bien trouvées ces trois-là.

- On ne définit pas une personne par ses moyens, Lilly. N'oublies pas que mes amis sont aussi riches et n'ont pas besoin de toi pour des places de concert ... Ne nous prend pas de haut s'il-te-plaît.

Après lui avoir founit ses arguments, je lui proposa mon aide qu'elle refusa poliemment. Je n'étais pas étonnée mais je décida d'inssister un peu encore.

- Je vais quand même donner mon avis sur quelque chose ... Tu devrais tenter de parler à tes amies pour éclaircir votre situation. Après tout, tu n'étais pas dans ton état normal. Ne t'inquiètes pas, ça s'arrangera tôt ou tard. Mais bon, si tu préfères te morfondre seule, je te laisse. Continues à pleurer sur ton sort. Et, on ne choisit pas ses parents, comment t'en vouloir alors que ta mère a organisé tout cela seule ?

Après ce début de roman, je me tourna et commença à partir dans le sens contraire de Lilly. J'espérais qu'elle tenterait une seconde approche mais si non, cela ne faisait rien. Je n'abandonnerai pas.

J'éclata de rire quand Hilary me dit que ma bande ne l'appréciait pas. Ils ne l'a connaissaient même pas et je savais que mes amis ne jugeaient pas les personnes sans les connaitre.

- Ils ne te connaissent même pas, comment pourrait-il savoir si tu es bête ou non ? Si tu veux mon avis, tu es loins d'être idiote.

Bon d'accord, elle avait l'air naive mais en aucun cas stupide. Elle me ressemblait un peu en fait.
J'éclata de nouveau de rire quand je compris qu'elle n'avait pas reconnu l'ironie dans ma voix quand j'avais parler de place de concert. Elle m'accusait de les prendre de haut alors ce n'était pas dans mes habitudes, sauf avec certaines personnes telle que ce cher Dick.

- C'était ironique. Je te rappelle que ma famille est mal vu en ce moment alors je ne vois pas pourquoi je prendrais les gens de haut. Ca serait même le contraire, ce sont les autres qui me prennent de haut.

Elle insista encore pour me donner son avis sur ma situation. J'écouta son petit monologue en souriant avant qu'elle ne se retourne et qu'elle s'en aille. Je resta là où j'étais et lui répondit.

- J'ai déjà tenté de parler avec certaines de mes amies et le résultat, c'est que Sélène ne veut plus entendre parler de moi et que Laura me soutient. En ce qui concerne Veronica, j'ai l'impression qu'elle m'évite alors pour lui parler, c'est un peu compliqué.

Hilary s'arrêta de marcher, ce qui me permis de finir ce que je voulais dire.

- Je ne pleure pas sur mon sort, j'essaie juste de m'y faire et comme tu dis, on ne choisi pas ses parents mais dès qu'ils font une connerie, c'est toujours sur nous que ça retombe.

Je repensais à l'année de paria qu'avait passé Veronica et même pendant cette période, je restais son amie, même si je ne lui avait pas dit la vérité sur mon agression.

Finalement, Lilly m'en raconta bien plus que prévu. J'étais persuadée que cette histoire la faisait plus soufrir que ce qu'elle daignait montrer. Cette jeune fille ets prise de haut, c'est vrai, et je connais ceci tous les jours parce que j'ai choisi un rôle fille écervelée. Je voyais de quoi elle parlait et la comprennais presque. Cependant, j'avais du mal à accepter la faiblesse des autres. Ainsi, j'eus quelques difficultés à retenir mon agacement mais je réussis avec succès. Je continuai à enrouler ma mèche autour de mon index alors qu'elle parlait. Une fois qu'elle eut finie, je déclara d'une traite :

- Tu penses ce que tu dis ? Je suis pas idiote ? Me...Merci beaucoup ! C'est la première fois qu'on me dit ça ! Même pas mes parents le pensent !

Mon regard émit alors quelques scintillements dans mes yeux qui devinrent rapidement vitreux, prêts à lâcher quelques larmes.

- Ecoute, tu as l'air vraiment sympa. Ca serait bête de rester seule. Le temps que ça se calme, t'as qu'à venir avec nous. Je me débrouillerai avec ceux de mon groupe pour que tu sois acceptée ! Ils sont pas méchants, tu sais, ils sont juste influençables et se contentent de l'avis des autres, c'est tout.