Après une triple nuit - Dick's room 413

J'émerge lentement des bras de Morphée et je tente de me souvenir de la veille. La fausse prise d'otage, le réconfort des vodkas, la douceur de Dick. Dick ? Ha oui, je me souviens de ma frustration de voir Effy draguer mon coup de coeur et le réconfort trouvé dans les bras de Dick.
J'ouvre les yeux en me remémorant la nuit formidable qu'il m'a fait passé et lui me souris.

- Salut tigresse, tu as suffisamment dormi ?

Je ne sais pas ce que j'ai mais son sourire, sa voix me font craquer. N'allez pas imaginer que je suis en train de tomber amoureuse de lui, loin de là, c'est juste qu'après la nuit triplement torride qu'on a passé, je ne sais pas, je me sens encore prête à continuer.

- A merveille et toi ? Pas trop fatigué Casanova ?

Je me redresse lentement dans le lit et je regarde la magnifique sculture que m'offre le corps de Dick simplement vêtu de son caleçon. Non Lilly, regarde ailleurs. Je ferme les yeux un instant et je m'enveloppe du drap pour récupérer mes vêtements. Ca mefait bizarre, d'habitude, ce sont mes amants qui s'en vont et là, c'est le contraire mais en même temps, ici on était plus tranquille que chez moi personne ne risquait de rentrer et de nous interrompre pendant les calins sauvages.

Je me rhabille en vitesse pendant que Dick me répond que l'amour est le meilleur des somnifères et qu'il aurait pu remettre ça mais qu'il avait pitié de moi. J'arque un sourcil.

- Ho je vois. Tu es plus prétentieux qu'il n'y parait Dick. Avoue que la troisième fois tu avais du mal à tenir la distance.

Je le regarde en souriant puis je me dirige vers la porte sans attendre de réponse de sa part. Il me bloque le passage en me disant que je dois surement avoir faim et qu'il a commandé quelques petites choses. Au même moment, quelqu'un frappe à la porte. Le garçon d'étage pousse le chariot au milieu de la pièce en me jettant des regards. Je lève les yeux au ciel avant de sourire à ce jeune homme. Un sourire charmeur qui ne semble pas du goût de Dick.

- Très bien, puisque tu as l'air d'avoir tout préparé, je veux bien rester prendre le petit déjeuné avec toi. Après tout, ce n'est pas comme si tu étais un étranger pour moi. On a qu'à dire que c'est un petit déjeuné entre amis de longue date.

Ami de longue date, tu parles. J'ai plus envie de lui sauter dessus, surtout quand je le vois en caleçon, que de faire la causette avec lui. Non pas que Dick n'a pas de conversation, c'est juste que de quoi pourrait-on parler ? De nos conquêtes ? De l'université ? De ce qu'il s'est passé hier dans nos cervelles pour qu'on finisse dans le même lit après avoir commencé sous la douche ?
Pense à autre chose Lilly sinon ça fera la quatrième fois en moins de douze heures.
Je m'assoie à table et me sers un jus d'orange sans regarder Dick pour ne pas succomber à nouveau au charme ravageur que je lui trouve depuis la veille.

- C'était une façon de parler. Je sais bien que toi et moi on n'a jamais été ami et je sais aussi que tu ne m'appréciais pas beaucoup à l'époque du lycée et même maintenant.

Dick se sert également un verre de jus d'orange et se saisit d'un croissant pendant que de mon coté je choisis un pain au chocolat. Je mord dedans et je sens le chocolat encore légèrement chaud et fondu fondre dans ma bouche.

- Comment ça se fait qu'on est jamais pensé à faire ça plus tôt ? Au lit, tu vaux mille fois la plupars des filles avec qui j'ai couché !!

Je manque de m'étrangler à sa remarque. N'empêche qu'il a raison, pourquoi on ne l'a pas fait plus tôt ? Peut-être à cause de nos divergences. Son compliment, oui je prend ça pour une compliment, sur ma performance au lit par rapport aux autres filles me fait sourire.

- Pourquoi on n'y a jamais songé avant ? Peut-être parce qu'avant tu étais le toutou, désolée mais c'est la vérité, de Madison et que tu es aussi le meilleur ami de Logan.

Je bois une gorgée de jus d'orange avant de reprendre le fil de ma pensée.

- Et puis soyons honnête, ça ne nous avait jamais traversé l'esprit qu'on se retrouve dans le même lit.

Je mords à nouveau dans mon pain au chocolat quand Dick se lève pour aller se chercher son café. A la vue de son caleçon moulant, j'ai de nouveau envie de reprendre les folies de la nuit dernière.
Tentant de garder le contrôle de mes pulsions primitives, je m'adresse à lui simplement.

- Ca te dérangerais de t'habiller un peu plus. Je n'aime pas manger en compagnie d'une personne à moitié nu dès le matin.

Ouf, mon ton et ma voix étaient neutre, ne trahissant pas mon excitation de le voir dans cette tenue.

Je ne réponds pas à la question de Dick sur ce qu'il provoque en moi, je préfère qu'il n'en sache rien.
Il disparait dans le but de mettre un T-shirt et revient en me demandant si je suis satisfaite. Je hoche la tête pendant qu'il me conseille de manger l'orange sous prétexte que je vais avoir besoin de vitamines avant de me donner son programme, à savoir douche multijets et hammam.
Je bois une nouvelle gorgée de jus d'orange tout en me demandant ce que je pourrais dire pour tenter de le fruster quand j'ai une idée.

- Toi et moi ce n'était que pour une triple nuit d'amour, maintenant que la nuit est finie, pourquoi je resterais malgré le programme alléchant que tu me proposes ?

Je termine de manger mon pain au chocolat et je finis mon verre de jus d'orange pendant que Dick me donne sa réponse.
Après tout, ça fait du bien parfois de se faire désirer. Après tout, Dick n'a pas l'habitude qu'on lui résiste autant et puis hier je n'ai pas vraiment résister non plus alors si ma démarche peux faire augmenter son désir pourquoi pas, surtout que je n'ai rien de prévu d'important. En plus une journée supplémentaire sous la couette en compagnie d'un amant presque parfait, tel que Dick Casablancas, ne se refuse pas.

la remarque de Dick sur ma couleur de cheveux ne me plait pas vraiment. En plus ses arguments ne sont pas forcément les plus tentants.
Je décide de me la jouer balsée, rien que pour faire monter la tension qui ne semble pas vraiment monter non plus. Après tout, peut-être qu'il fait se coup là à toutes ses conquêtes.

- Je ne suis pas une de tes conquêtes d'un soir si impressionnable. Tout ce que tu me proposes est d'une banalité affligente pour moi.

Il manque de s'étrangler avec sa tartine suite à ma réplique mais il retombe assez vite sur ses pieds.

- Tu hésites ? Enfin quoi Lilly je t'ai déjà dit que je suis partageur. La preuve, cette semaine il y'a trois autres filles ici ! Et tu peux t'estimer heureuse, elles n'ont pas eu le droit au petit déjeuner !

Je lève les yeux au ciel. Ce n'est pas que je suis du genre romantique mais là, sa réplique est digne du pire macho qui existe.

- Je ne doute pas de ton coté partageur, je le suis aussi. Ensuite, tu n'étais pas obligé pour ce petit déjeuné, j'en aurais pris un ailleurs.

Je regarde Dick avec un léger sourire avant de me lever.

- Je crois que je vais y aller. Je ne doute pas que tu trouveras quelqu'un avec qui partager ton programme et si jamais tu ne trouves pas, je suis sur que tu trouveras une raison valable pour me faire revenir ici.

Ha bah bravo Lilly, avec ce que tu viens de lui balancer, jamais il ne te rattrapera pour une journée au septième ciel.
Dick n'a pas l'air trop déçu de mon départ, après tout, peut-être que ça l'arrange.
Je vais prendre mon sac qui traine quelque part puis en me retournant vers Dick pour lui dire au revoir de la main, une nouvelle idée me traverse l'esprit.

- Au fait Dick, toi qui connait tout le monde ici, tu ne connaitrais pas le nom du garçon d'étage qui nous a apporter le petit déj ? J'ai comme l'impression que je ne le laissais pas indifférent.

J'imite une petite fille innocente, vous savez, celle pour qui tout le monde craque, et j'attends une réponse de Dick. S'il me donne le nom de ce jeune homme sans rechigner, je n'aurais pas tout perdu après tout, même si physiquement lui et Dick ne se vallent pas, peut-être qu'il a des qualités cachées qui ne demandent qu'à être découvertes, si vous voyez ce que je veux dire.

Quand Dick me parle du groom qui serait encore puceau, je décèle de la moquerie chez lui mais je ne dis rien. Je continue à avancer vers la porte quand Dick m'ouvre la porte en me mettant en garde tout en me montrant son corps de rêve. Je me mordille la lèvre inférieure.

- Avoue que tu as autant envie de recommencer que moi et je resterais. Par contre, si tu n'as pas envie de continuer ce qu'on a commencé hier, ce n'est pas grave, on aura passer une très belle nuit après tout et tu auras au moins eu le mérite de me faire oublier le désastre de la soirée d'hier.

Et puisque Dick m'a montré un aperçu de son corps d'albatre, autant que je lui rende la pareille. Je tire un peu plus sur mon top afin que mon décolté soit encore plus plongeant.
Aucun doute là-dessus, Dick et moi on se ressemble, ça doit aussi être pour ça qu'on a jamais fini dans le même lit jusqu'à hier. Même si nos proies sont différentes, on est en concurence et nous ne sommes pas impressionnable par les tactiques de l'autre pour nous faire rester.
D'ailleurs, je trouve bizarre que lui et moi voulions remettre ça. D'habitude, c'est bye bye dès le réveil et la prochaine fois, c'est une autre personne qui tombe dans nos filets mais là, il y a comme un lien qui nous empêche de renoncer à une autre expérience des plus charnelles.

Pour toute réponse, Dick claque la porte avant de me plaquer contre le mur pour m'embrasser. Rien qu'à la violence de ses baisers, je sens que cette quatrième fois sera des plus torrides. J'en suis presque à me demander si hier il ne s'était pas retenu. A moins que notre petit jeu de séduction à fait naitre en lit une nouvelle facette de sa personnalité.
D'un geste qu'on pourrait qualifier de bestial, il arrache mon chemisier avant de m'emmener dans un autre endroit. Tout en m'embrassant sauvagement et en me plaquant sur lui, il retire d'un geste tout ce qu'il se trouve sur la table du séjour et m'allonge dessus avant de me murmurer à l'oreille.

- Avoue que tu n'attendais que ça, Lilly !!
- A vrai dire, j'en attendais pas autant. Ai-je réussi à murmure à mon tour entre deux gémissements.

C'est fou l'effet que me produit ce cher Dick depuis hier soir. Jamais je n'avais ressentis ça pour une personne de ma génération. En général, c'était les mecs plus âgés qui me produisait ce genre d'effet. Surement parce qu'ils étaient nettement plus expérimentés mais je dois bien avouer que Dick n'a absolument rien à leur envier.

Il n'y a pas à dire, Dick est vraiment l'un des meilleurs amants que j'ai connu et puis la sauvagerie nouvelle qui l'anime n'y est pas pour rien.
Pourquoi n'a-t-on pas couché ensemble avant ? Rien n'est comparable à ce que l'on vit en ce moment même où il dégraffe mon soutient gorge, ce moment où il me promet que je ne suis pas au bout de mes surprises et que ce qui va suivre sera encore mieux que ce que je pourrais imaginer.
Déjà ses caresses et ses baisers me propulsent dans un états proche de l'extase alors je n'ose imaginer ce que la suite pourrait me réserver.
Après de longue minutes que Dick a passé à explorer mon corps à l'aide de ses doigts et de ses lèvres, je me redresse afin de pourvoir moi aussi observer son corps. Pour cela, j'enlève son T-Shirt, celui que je lui ai demandé de mettre. non mais je vous jure, je me demande pourquoi je lui ai demandé ça. Enfin bref, une fois qu'il est torse nu, j'en profite pour l'embrasser à mon tour, mordillant légèrement les parties les plus érogènes avant de le laisser reprendre les choses en main.

- Sois sauvage. Emmène-moi au-delà du possible.

Les mots sont sortis tout seul de ma bouche mais ils expriment parfaitement ce que je ressens en ce moment-même.

Jamais je n'ai ressenti une telle sensation de plénitude. J'ai enfin l'impression d'avoir été pleinement satisfaite et pourtant, mon corps en redemande.
La sauvagerie avec laquelle nous avons fait l'amour et le fait que se soit la quatrième fois en peu de temps m'ont épuisés mais j'ai de nouveau envie que Dick m'emmène au septième ciel. Enfin pas tout de suite, il faut d'abord que je reprenne des forces.
Je me sers un nouveau verre de jus d'orange et je le bois avant d'aller dans la salle de bain. Je sais que Dick y est mais je m'en fous.
En entrant, je vois Dick faire sortir des petits jet d'eau de sa bouche. Je souris légèrement avant de me recoiffer comme je peux devant la glace.

- Ne me dit pas que tu veux remettre ça maintenant Lilly !! Tu as été élevée aux champignons hallucinogènes ou quoi ??

J'éclate de rire tandis qu'il retourne sous sa douche.

- T'inquiète beau gosse, je suis juste venue me recoiffer et tenter d'arranger le chemisier que tu as gentiment déchirer. Je me vois mal quitter le Neptune Grand comme si je venais de me faire violer, les gens auraient une mauvaise opinion de toi après.

Je souris de plus belle, même si Dick ne peut me voir, tout en nouant le bas de mon chemisier pour cacher la misère qui s'est emparé de lui.

- Au fait, avant que je m'en aille, je voulais te dire que j'ai adoré cette dernière fois. Si jamais l'envie de recommencer te prend, tu sais où me joindre.

Je sors de la salle de bain mais je ne quitte pas immédiatement la chambre, je tiens d'abors à vérifier que je n'ai rien oublié.

Je reprend mon petit jeu qui consiste à faire une réserve d'eau dans ma bouche, pour pouvoir la recracher par petits jets, en aspergeant les vitres de la douche. Malgré tout, j'écoute ce que me raconte Lilly, sur son chemisier que j'ai (adoré !!) déchirer assez violemment, et sur le plaisir intense qu'elle a prit lors de notre quatrième partie de jambes en l'air. Ca me fait sourire. Je suis du genre à me vanter assez facilement auprès de mes conquêtes, sur de moi. Mais j'aime les entendre confirmer mes compétences sexuelles. A plus forte raison quand ça vient de Lilly, elle-même connu pour être une croqueuse d'homme !

J'attrape un peignoir blanc que j'ai suspendu par dessus une des parois de la douche. De cette façon, je peux ouvrir la douche et quitter la chaleur bienfaisante de la vapeur d'eau, sans me refroidir trop. Les pieds trempés, je foule le tapis étendu au pied de la douche. Je me contente de les essuyer, sans prendre la peine de me sécher le reste du corps. Le peignoir s'en chargera seul. Une fois dans le salon, je vois Lilly qui semble chercher quelque chose. Je m'affale sur le canapé en rigolant :

• Ne cherche plus, je suis là !

Elle me bouscule gentiment sans répondre à ma petite provocation très calculée et reprend mes recherches. Mon téléphone se met alors à vibrer, sur la table basse où je l'ai laissé. J'y jette un coup d'oeil et le repose aussitôt. C'est le numéro de mon père qui s'affiche. Et il se trouve qu'aujourd'hui, encore moins que d'habitude, je n'ai pas envie de lui répondre. A quoi bon ? Je sais déjà de quoi il va me parler. Je vais en prendre pour mon grade, comme toujours. Car à ses yeux, je suis un bon à rien voué à l'échec.

Beaver, c'était le fils chéri, celui qui était apte à rependre la succession de son empire financier. Moi, j'en suis incapable à ses yeux, et ça tombe très bien, je n'ai même pas envie de me lancer dans les affaires ! Les vibrations s'arrêtent, pour reprendre aussitôt. Ils indiquent qu'un message vient d'arriver. Je regarde rapidement :

« Répond moi c'est urgent, je sais que tu n'es pas en cours »

Ca, c'est le message de trop ! A cause de toutes les tensions accumulées et refoulées depuis la mort de mon frère, une colère incontrôlable s'empare de moi. Je balance violemment mon téléphone contre un mur, où il se fracasse en mille morceaux. Je m'enfonce un peu plus dans le canapé en me prenant la tête entre les mains. Cette situation me pèse bien plus que je veux l'avouer. Et les harcèlements incessants de mon père deviennent insupportables. Au fond j'aimerai lui plaire, le rendre fier, être à la hauteur de l'enfant prodige qu'était Beaver. Mais je ne veux pas qu'il m'oblige à prendre une voie qui n'est pas pour moi. Comment lui faire comprendre ça ??

Alors que je vérifie si je n'ai rien oublier, Dick sort de la salle de bain, s'affale sur le canapé en me disant de ne plus chercher, qu'il est là. Je me retourne en souriant mais je lève quand même les yeux au ciel en secouant la tête.
Comme je n'ai rien oublié, enfin il me semble, je vais prendre mon sac que j'ai laissé sur une chaise quand j'entend un portable vibrer. Pensant que c'est le mien, je le cherche partout avant de voir Dick attraper le sien pour le reposer aussitôt. Quelques secondes plus tard, il reprend son téléphone avant de la balancer sontre le mur.
Reposant mon sac sur la chaise, je me dirige vers le canapé où je m'assois a coté de Dick et je le regarde.

- Qu'est-ce qui t'arrive ? Une conquête d'un soir qui ne comprend pas qu'elle et toi c'est mort ?

Vu le regard de Dick, ce n'est pas ça. Il a l'air bouleverser, comme quelqu'un qui vient d'apprendre une terrible nouvelle. Je me dis que ça ne me regarde pas mais au fond de moi, tout au fond, une petite voix me dit que Dick à besoin de parler à quelqu'un.

- Tu sais, tu peux me parler si tu en ressens le besoin. Je sais aussi être à l'écoute.

Je lui souris timidement pour bien lui montrer qu'il peut se confier. De toute façon, chez les 3/9, il existe une règle tacite qui consiste à ne jamais révéler ce qu'un autre 3/9 nous a confier ou ce dont on a pus être témoin. Même si on déteste la personne ou qu'on en est pas très proche.

Alors que Dick venait de me dire que les mecs n'étaient pas très fort dans l'art de se confier, c'est ce qu'il fit.
Je l'écoute, les conflits avec un parent je connais et loin de moi l'idée de juger la relation qu'il entretient avec son père. Je veux lui faire savoir que je peux l'aider et pour ça, il faut que je capte son attention. Je me lève donc pour m'asseoir sur la table basse, juste en face de lui. Je prend même soin de cacher mes atouts pour ne pas le déconcentrer.

- Rassure-toi, c'était pareil avec Céleste. Enfin pas vraiment, moi je comprenais son comportement, c'est juste que je m'en fichais et tu vois où ça l'a menée ? Je ne dis pas que ton père va prendre la succession de Céleste dans l'horreur, je veux juste dire que si vous prenez le temps d'en parler, peut-être que vous arriverez à vous comprendre.

je place ma main sous le menton de Dick pour le forcer à me regarder dans les yeux.

- Tu sais, je crois que le gros problème de notre monde, c'est le manque de communication et aussi le fait que nos parents étaient et sont toujours plus préoccupés par leurs affaires que par nous, leurs enfants. Repense à Logan et son père, Céleste et moi et vois ce que ça a donné. Soit le premier de notre monde a essayer d'avoir une relation normal avec ton père. Après, peut-être que les autres suivront.

Je souris à Dick. Je suis sincère, si Dick arrive à parler calmement avec son père, peut-être que les autres milliardaires de la vie prendront conscience qu'ils ont des enfants et qu'il ne faut pas les négliger.

- Et puis, je sais qu'il n'est pas facile de parler de ça. Je vois la psy de l'université tous les jeudis et je n'arrive pas à lui en parler, par contre, bizarrement, j'ai réussi à en parler à Mlle Haven. En tout cas, si tu as besoin d'en parler, je suis là et Logan aussi.

Le fait de parler autant de Logan en cinq minutes me culpabilise. Il faudrait que j'aille le voir pour qu'on s'explique, que je m'explique mais ce n'est pas simple.

Dick retrouve le sourire mais c'est plus une façon de se moquer de moi que d'autre chose. Pourquoi faut-il que les mecs soient tous pareil ? Pourquoi pensent-ils toujours qu'ils n'ont pas besoin d'aide ?

- Pense ce que tu veux, je m'en fiche Dick mais sache une chose, je n'ai pas de grain, si je dois aller voir cette putain de psy c'est à cause de la secte et de mon casier taguer. Tu te rappelles de ce moment ou vous m'avez tous tourné le dos ? De cette période de ma vie ou j'avais besoin de mes amis autour de moi ? A ça, se rajoute le fait que j'ai été encore une fois menacée de mort par ce cher Liaam Fitpatrick.

Tellement énervée, je me lève brisquement et manque de renverser un espèce de pot qui traine sur la table. Tant pis.
J'entends à peine ce que Dick rajoute. J'ai juste entendu les mots "console" et "truc de mec" mais puisque ça ne me concerne pas, je pense que je vais aller faire un tour en ville ou ailleurs.

- Profite bien de tes trucs de mecs, moi je vais continuer à me faire du bien. Tu as au moins le mérite de m'avoir ouvert l'appétit mais je reste sur ma faim.

Après un demi sourire, je prends mon sac et me dirige vers la porte d'entrée. Avec un peu de chance, Matt ou quelqu'un d'autre sera disponible.