Journée tranquille (Priska, Dick et qui veut chez les 3/9)

Cela faisait plusieurs jours que je n'avais pas eu de nouvelles de Dick. Pour être exacte, la dernière fois que je l'avais vu, c'était quand je lui avais rendu ses affaires et on s'était quitté bizarrement.
J'étais devant chez les Casablancas depuis un bon moment mais j'hésitais à entrer. Je venais de me décider, quand je vis une jeune fille brune sortir de chez lui et bien évidement, Dick la suivis de près.

*Tu t'es encore fait avoir ma p'tite.*

Je faisais demi tour pour rentrer chez moi, quand je ne fis pas attention et je percuta quelqu'un, ce qui me fis tomber.

-Non mais tu ne pouvais pas regarder où tu mets les pieds ? J'espère pour toi que je n'ai rien de cassé sinon, ça va mal aller pour toi.

Cela faisait quelques temps qu'Andrei et moi n'arrêtions pas de nous voir. Un café par-ci, un cinéma par-là... J'avais même pris goût aux entrainements que je commençais à suivre. Je n'étais pas vraiment une sportive et j'y connaissais rien au hockey, mais c'était sympa d'aller le voir jouer et je savais que ça lui faisait plaisir. Il ne s'était rien passé entre nous malgré une attirance qui était grandissante... Je jouais avec le feu, car je savais qu'il cachait quelque chose.

Aujourd'hui, Andreï et moi étions allé faire du roller ensemble et après rire et cassage de figure, je rentrais seule, roller au pied, sur la longue route ombragée des 3/9. C'était agréable il faisait frais, plus cette chaleur étouffante, façon été californien.

Je n'étais encore pas très douée. C'est pour cette raison que lorsqu'une fille blonde, de petite taille, sortit d'un portail devant moi, je la percuta de plein fouet. Je tomba sur mes genoux, mais rien de grave. Elle par contre, semblait remontée et commençait déjà à me réprimander:

-Non mais tu ne pouvais pas regarder où tu mets les pieds ? J'espère pour toi que je n'ai rien de cassé sinon, ça va mal aller pour toi.

En regardant autour de moi, je remarqua que nous étions devant le portail de Dick Casablanca. Je songea qu'elle était l'une de ses nombreuses conquêtes. Elle était jolie, bien habillée et soignée. Certainement une 3/9.
Je pouvais dire ce que je voulais, c'était de ma faute si nous étions tombée. Je me releva et lui dis:

- Je m'excuse... Je ne t'avais pas vu et je ne maîtrise pas tout à fait ces patins!

Je lui souris, espérant qu'elle se détende.

- Tout va bien...?

La jeune fille se releva et s'excusa en prétextant qu'elle n'avait pas l'habitude de faire du patin.

-Bah quand on ne sait pas en faire, on s'abstient. Ca évitera de tuer des gens.

La jeune fille souriait mais moi je n'avais pas envie de sourire et le sien m'énervait.

-Non ça va pas. Tu vois bien que je suis à terre et que tu m'as sans doute cassé quelque chose.

Je me retourna, espérant que Dick ne puisse pas me voir, même s'il sort de chez lui. Je ne saurais pas vraiment quoi lui dire et il risquerait de me prendre pour une folle, ou alors, il dira que je suis jamouse et qu'on est pas ensemble.

Je venais de passer une nuit assez torride avec une jolie brunette qui sortait à présent de chez moi. Enfin, c'est la version officielle car la vérité est que cette jeune fille est venue me rendre une visite concernant une fête qui allait se passer dans une semaine, pour ensuite me remballer ... Mais cette version passera à la trappe pour éviter de me rendre ridicule, une fois de plus ...

Par conséquent, je la suivis de très prêt, mine de rien et l'accompagna vers la sortie de ma splendide demeure. En l'accompagnant, je vis au loin Priska et Madison qui allaient se percuter. Je préféra économiser ma salive, évitant ainsi de crier "attention", m'amusant de la situation même si Priska n'était pas méchante et même si Madison est ma copine ou mon ex, je n'en sais vraiement rien depuis la derbière fois que je l'ai vu. Bref, je les laissai régler leurs affaires suite à leur choc car je ne voulais pas jouer au super héro face à Madison.

Finalement, je finis par me décider de les rejoindre, une fois que Priska fut debout et Madison, toujours sur ses fesses ...
J'arriva en souriant, avec un regard malicieux, je m'adressa à Madison dans un premier temps :

- Tu tombes même à la renverse en me voyant, je suis flatter, vraiment !

Je la releva et la poussa contre moi pour l'embrasser. Je n'allais pas me gêner tout de même. C'était la situation idéale.

J'allais me relever quand Dick vint vers nous et s'adressa à moi. Je le regarda du coin de l'oeil quand il me releva et se mit en tête de me coller à lui et de m'embrasser. Je le repoussa violement.

-Tu me prends pour qui Casablancas ? Tu passes la nuit avec une fille et 5 minutes après tu viens et tu essaies de m'embrasser. Je ne suis pas à ta disposition et de toute façon, tu fais ce que tu veux. Tu n'as aucun compte à me rendre.

La jeune fille blonde nous regada, Dick et moi à tour de rôle. Apparement, elle n'était pas au courant des petits potins nous concernant Dick et moi.

Je ne sais pas si elle s'en redait compte, mais plus elle me repoussait, plus j'avais envie d'elle. Ce côté effarouché me plaisait beaucoup trop chez elle.

- Tu n'as pas besoin de te justifier ou, si tu le fais, c'est que tu es jalouse mais que tu essayes de montrer le contraire d'une manière maladroite ! Ma petite Sinclair est plus jalouse qu'elle n'y paraît !

Je dis cela en souriant, toujours avec le même air de tout à l'heure.

Je me retourna ensuite vers Priska, qui nous observait à tour de rôle, et lui expliqua la situaion :

- Ne t'inquiètes pas ! On se tourne autour tout le temps sans jamais nous décider ! Et Mademoiselle Sinclair, ici présente, tout en voulant de moi pour ce que je suis, me repousse à chaque fois, enfin presque !

Je me retourna encore une fois vers Madison et lui fis un clin d'oeil.

Le blabla inutile de Dick me passait au dessus de la tête mais je devais avouer qu'il avait raison : j'étais jalouse.

-Hum dis-moi Dick. Lors du bal, qui à fait fuire mes cavaliers de fortune ? Ne serait-ce pas toi le plus jaloux de l'histoire ?

Je le provoqua volontairement puis il expliqua la situation à la jeune femme qui se trouvait avec eux.

-Moi je veux de toi ? Arrête de croire au Père Noël. Je m'amuse bien avec toi, rien de plus. Mais je m'amuse aussi avec d'autres mecs, tu le sais bien mon cher. D'ailleurs, je vais peut-être m'amuser avec ton frère un petit peu. Il doit être en manque le pauvre, ça sera très exitant.

- Je m'amuse aussi avec toi et je me fais un malin plaisir à ruiner tes plans, juste parce que je suis connu pour être un emmerdeur ma belle ! Et dois-je te rappeller ce que tu m'as dit, la dernière fois ?

Après tout, elle-même avait dit que mes baisers lui manquaient, ce qui l'empêchait de me laisser tomber. Où me ferais-je des idées ?
Mais, sinon, elle n'avait pas tellement tord, j'étais "un peu" jaloux, surtout avec certaines de mes conquêtes (Madison étant ma "proie" favorite).

Par contre, je perdis le sourire quand elle me parla de BEAVER, cet enfoiré qui avait attiré de sproblèmes à notre famille, comme si il n'y en a pas assez. Indirectement, c'est aussi grâce à lui que j'ai redoublé car tous le spriches étaient devenus hargneux avec cette histoire de bus et de ce frère peut-être un peu timbré ...
Je fusilla donc du regard Madison.

- C'est pas que je le protège, mais ne le touche en aucun cas ! Va chez n'imprte qui, sauf lui, je te l'interdis ! T'as compris ?

Je l'écoutais attentivement et finis par rire, alors que pendant tout son blabla, j'étais "emmerdé".

- Ouai, t'es la meilleure. Pas la peine d'attendre longtemps pour te dire que tu es le numéro 1 des garces de Neptune ! Félicitations ! Mais je te préviens, Beaver a peut-être de nouveau quelques infections a transmettre de manière sexuelle ! A tes risques et périls ! En plus, je sais que tu n'aimes pas trop les préservatifs alors ...

Et là, je m'étais encore retenu ... Je me retourna, prêt à partir et lança un "salut" à Priska, ignorant la présence de Madison. Alors que toutes les deux pouvaient croire que je partais réellement, je me retourna violemment et embrassa Madison, en utilisant ma force pour la retenir.

- Cettes fois-ci, je peux partir ! C'est bien toi qui a dit que je fais ce que je voulais ! Eh bien, t'avais pas tord !

-Parce que toi tu ne me refilait jamais rien peut-être ? Laisse moi rire Dick, tu es comme moi, tu détestes les préservatifs aussi alors ne me fait pas la moral s'il te plait sinon je vais pleurer.

Je fit comme si j'étais vraiment triste puis Dick s'en alla. Je regarda la jeune femme et j'allais m'excuser (oui, ça m'arrive parfois) pour mon comportement quand Dick fit demi-tour et vint m'embrasser.

-Ho, la brune ne t'a pas suffit ? Il n'y a que moi qui te satisfasse ou quoi ?

Je jouais les sarcastiques mais à dire vrai, je me posais tout un tas de question sur ce qu'il venait de se passer.

- Oh ! Tu me vexes tu sais ! Tu sais très bien que ma faim est intarissable !

Je fis mine de renifler et d'être triste sur le coup, et me retourna, en souriant finalment et fis un signe de la main.

- Bonne journée quand même !

Je rentra chez moi, claquant les portes, énervé et agacé par Madison qui faisait tout pour me rendre la vie infernale, qu'elle le voulait ou non (en fait, je m'en moquais un peu).

Je regardais ce cher Dick Casablancas rentrer chez lui en faisant semblant d'essuyer une petite larme.

-Ce cher Dick ne changera jamais. Il ne pourrait pas me laisser qu'il disait, que du barratin pour obtenir ce qu'il voulait.

Je me tourna vers la jeune fille qui avait assisté à toute la scène sans rien dire.

-Méfie-toi de lui, quand il veut quelque chose, c'est rare qu'il lache prise avant de l'avoir obtenu et il sait être très persuasif quand il le veut.

Je regardais toujours dans la direction qu'avait pris Dick. C'est bizarre cette manie qu'on a de toujours créer un rapport de force entre nous. C'est à savoir qui à le plus d'ascendant sur l'autre.

J'avoue, après des semaines de colportage sur la relation Dick-Madison, je pensais que plus rien ne pouvait m'étonner. Mais quand Dick vint vers nous et que lui et Madison commencèrent à s'énerver, je fus comme deux ronds de flan. En effet, il venait de déballer devant moi toutes leurs vies et surtout des détails de leurs vies sexuelles que je ne tenais pas à connaître. Madison avait réellement confirmé sa réputation de peste et Dick celle de gougat. Il s'en alla, nous laissant à nouveau seule.

J'en avais même oublié la façon dont Madison m'avait parlé et lorsqu'elle me mit en garde, je lui répondis tout naturellement:

- Ne t'en fais... Je préfère rester ami avec Dick, c'est sûrement mieux pour ma santé.

Puis, me souvenant du ton que Madison avait eu en me parlant, je lui dis cette fois-ci plus froidement:

- Madison, c'est ça? Tu es le genre de fille qui pourrait avoir le monde. Fais simplement un effort question sympathie.

Ma remarque n'était pas méchante et j'espérais qu'elle le prendrait bien.

Quand Priska me dit qu'elle préférait rester ami avec Dick, je laissa éclaté un petit rire.

-Dick n'a pas d'amie fille. Amie au féminin est un mot qui ne fait pas partie de son vacabulaire.

Quand Priska me dit qu'il fallait que je sois plus sympathique, je la regarda bizarrement. Moi devenir sympa ? autant m'enterrer de suite.

-Devenir sympa ? Et puis quoi encore ? Je suis une Sinclair et une 3/9, je dois me faire respecter, pas me faire des amis.

Je continua de regarder Priska comme si elle venait de m'insulter, dans un sens, elle l'avait fait.

J'ignorais totelement le comportement de Madison et ses remarques... J'aurais très bien pu lui répondre, m'énerver mais cela n'aurait fait qu'empirer les choses. Et puis, de par ses paroles, je comprenais que Madison devait parfois être bien seule. Imaginez... Le genre de fille mignonne, un sourire à tomber, intelligente avec ça, on est pas à Hearst pour rien, riche, populaire..... Il ne manquait à elle qu'un coeur et elle serait parfaite.

Je continua donc dans ma lancer, espérant toucher le coeur de Madison:

- Tu sais à Neptune tu es connue de tout le monde... Tu as tout pour toi, vraiment tout! Je te respecte, moi...

C'était vrai, car cette fille n'était pas une simple garce. Je savais que derrière tout ça elle devait souffrir, c'était clair.

- Je suis certaine, qu'en y mettant un peu du tient, on pourrait devenir amies.

Ma thèorie devait lui paraître débile et insouciante... Pourtant je continuais perséduée que je pouvais peut être faire un peu de bien autour de moi.

- Tu voudrais aller boire un verre?

J'avais presque envie de rire quand Priska dit qu'on pourrait devenir amie. En y réfléchissant bien, je pourrais peut-être me servir d'elle contre Dick. Elle a l'air assez proche de lui et elle pourrait bien m'apprendre certaines choses. Ensuite, Priska me proposa d'aller boire un verre, je la regarda, un sourire figé sur mes lèvres.

-Et pourquoi pas. L'air d'ici devient irrespirable, sans doute est-ce parce que je suis à coté de chez les Casablancas.

Je continuais de sourire à ma nouvelle proie. Une fois que je l'aurais transformé à ma guise, la petite Priska sera une arme redoutable.

Madison était une fille pleine de contradiction... D'un certain côté elle était attiré par Dick et de l'autre elle avait l'air de le détester. Il avait sûrement du lui briser le coeur ...

Sa réponse me ravit et je lui dis:

- Je connais un café sympa... On a qu'à prendre ma voiture et y aller. J'habite à deux pas.

Nous nous dirigions vers ma maison et je décida d'engager la conversation avec Madison:

- Et sinon, tu t'intéresses à quoi?

Priska me dit qu'elle connaissait un café sympa et qu'on pouvait y aller avec sa voiture. On se dirigea donc chez elle et elle engagea la conversation en me demandant à quoi je m'interressais.

-Je m'interresse aux garçons et au shopping. Même les études ne me passionne pas mais je passe toujours en classe supérieur sans le moinre problème.

Sans doute que Priska penserait que c'était grace à l'argent de mes parents mais en tant que célibataire, il y a d'autre moyen pour avoir des notes correctes mais personne ne le savait.

Je rigola quand Madison me parla de ces centres d'intérêt. De ce point de vue là, on était plutôt semblable!

- Je dirai la même chose, mais dans cet ordre: le shopping et les garçons. Des Manolo Blanhik ne valent aucun homme de cette petite planète!

Arrivée devant chez moi, grâce au déverouillage à distance, j'ouvris ma Z3 reluisante parquée devant la maison. J'indiqua ensuite à Madison:

- Voilà, c'est ici que j'habite!

Je m'avança et m'assis dans la voiture. Une fois Madison assise à mes côtés, je mis le moteur en marche et lui dis:

- Toi et Dick ça a l'air d'être, comment dire, explosif. Je ne sais pas comment tu arrives à tenir avec ce genre de relation!

J'étais à présent dans la voiture de Priska quand elle me parla de ma relation avec Dick.

- Toi et Dick ça a l'air d'être, comment dire, explosif. Je ne sais pas comment tu arrives à tenir avec ce genre de relation!

Je la regarda un bref instant avant de lui répondre.

-Entre moi et Dick c'est effectivement explosif mais c'est normal, on se ressemble. Les histoires exclusives, c'est pas vraiment notre truc même si je lui ai dit qu'avec lui, il n'y avait pas de problème. Enfin bon, lui n'est pas prêt de changer et c'est comme ça qu'on s'aime, en se détestant. C'est un excellent amant, tout comme Logan Echolls, son meilleur ami.

Je souria rien qu'en pensant à la nuit que j'avais passé avec Logan à Tijuana. C'était vraiment une nuit, hum, exquise. Pas autant qu'avec Dick mais pas loin.

Je garda ma remarque pour moi, quand Madison parla de Logan et Dick. Pour Dick, je comprenais, après tout cela crevait les yeux qu'ils s'aimaient et je comprenais qu'il devait énormément souffrir les deux. Mais concernant Logan celui-ci avait l'air de tenir à Veronica plus qu'à personne d'autre... Madison n'avait du être qu'une espèce de coup d'un soir! Je ne voulais cependant pas la vexer et ne dis rien de ce que je pensais... Alors que je conduisais, je continua de parler sur le même sujet:

- Dick dit exactement la même chose à propos de toi... J'espère qu'un jour vous arriverez à vous entendre! Ce serait mieux pour vous deux et surtout pour tous les coeurs que vous brisez à Neptune...

Je rigola ensuite...