vol de la clé USB

-Maintenant!

Je me leva et me dirigea avec des grands pas rapide vers la porte d'entrée, je tourna le petit panneau du côté "close" pour que personne ne nous dérange.
Ensuite je partis dans le bureau à mon père et je revins avec un micro

-Ca coute très cher alors fais y attention

Lorsque Véronica m'installa le micro, elle me mis en garde sur la valeur de l'objet. Je joignis mes main et fit, comme une petite fille :

- Mais c'est formidable, tu es en train de me dire qu'avec ce tout petit truc sur moi, je vaux de l'or !!

Ma réaction eut l'effet souhaité : Lilly se détendit enfin ! Alors j'ajoutais :

- Au fait, qui va me payer ma bière dans le bar des fitzmachins ? J'espère au moins que c'est mon employeur, n'est-ce pas Véronica !

-Oui je te donnerais l'argent, et Lilly me le remboursera en payant mes honoraires!!

Sélène était équipée et prête à agir. Je me tourna vers elle

-Au fait comment tu t'appelles?

Elle me regarda d'abord comme si elle venait d'apprendre que j'étais atteinte d'une maladie grave

Surprise, je commençai à répondre :

- Sél...

Puis me frappait le frond :

- Quelle idiote ! Melinda Mayers bien sûr ! Je m'appelle Melinda Mayers !

Véronica avait froncé les sourcils lorsque j'avais commencé à parler. Elle eut un grand sourire soulagé à l'évocation de mon nouveau nom. A la voir s'agiter, j'étais prête et c'était l'heure de partir !

Sélène avait réussi, nous pouvions partir maintenant. Je pris mon sac avec deux ou trois affaires dedans, mon ordinateur portable et on sortis de l'agence.

-Ce n'est peut être pas utile de prendre deux voitures, c'est mieux d'y aller avec la votre, je ne sais pas si c'est celle de Lilly ou la tienne Sélène, mais la mienne est un peu plus reconnaissable.

- Regarde bien Véronica : tu penses que dans le quartier des motard on peut s'offrir une décapotable comme ça ?

Mon sourire était malicieux. Véronica répliqua d'un ton de petite fille :

- Oh alors tu l'as volé !! Après les Fitzpatrick je m'occuperais de toi Sélène !

En riant nous nous sommes installées dans la voiture de Lilly.

-Je crois, que ça ira.

Je continuais de rire. Veronica était vraiment imprévisible et c'est pour ça que c'est ma meilleure amie.
Je démara et me rendit chez Veronica.

-En même temps, si Patrouille abime ma voiture, ma mère fera une crise mais mon père m'en rachètera une autre.

Veronica sortie de la voiture et revint 5 minutes plus tard avec Patrouille.

Nous étions toutes les trois plus mon gros Patrouille ,qui faisait connaissance avec Sélène à coup de léchouilles ,en direction du bar des Fitzpatricks. J'avais envoyé un texto à mon père pour qu'il nous rejoigne là-bas. Une fois arrivé à destination, je le vis dans un coin, le regard sombre. Lilly se gara juste devant lui

-Ah vous voilà!
-Bonjour monsieur Kane!
-Bonjour Lilly
-Papa, Sélène, Sélène, mon père!

Patrouille descendit du cabriolet et sauta sur mon père en remuant la queue

Le père de Véronica avait l'air mécontente.

*Normal, Véronica ne lui a pas vraiment laissé le choix!*

Je le saluais puis regardai autour de moi. Nous étions face à un bar qui semblait assez miteux. On ne voyait pas à l'intérieur. La façade était en pierre, froide. Je frissonnai.

*Pas question de reculer maintenant, Lilly compte sur moi.*

Je me tournai vers les filles:

- C'est bon, tout est prêt ?

Je donna la laisse de Patrouille à Sélène, tout le monde était plus ou moins anxieus.

-Bon nous serons dans la voiture et nous entendrons tout. A la moindre chose bizarre n'hésites pas à revenir, et si quoi que ce soit nous parait louche, on n'hésitera pas non plus à te rejoindre. Patrouille veillera aussi sure toi fais moi confiance.

Mon père pris la parole

-Sélène, n'hésites pas à les provoquer, dans le bon sens du terme biensur, il faut que tu soies direct et très sure de toi sinon ils soupconneront quelque chose, joue la mauvaise fille et complimente les sur leurs maguouilles, il n'hésiteront pas à te donner plein de détails.

Sélène avait l'air prête, on monta tous les 3 dans la voiture, Lilly avait remis la capote. J'ouvris mon ordinateur et mis en place le système d'écoute. Tout fonctionnait. Je leva mon pouce vers Sélène pour lui indiquait qu'elle pouvait commencer

Tout avait l'air prête. Je réprimais le frisson qui me courrait le long du dos et me dirigeai d'un pas décidé vers le bar glauque. J'entrai.

A l'intérieur tout était sombre. D'un coup d'oeil j'inspectai la pièce : Sur la droite, il y'avait le bar. Personne derrière. Sur la gauche, quelques tables le long du mur. Au fond, d'autres tables entouraient un billard. Il y'avait peu de clients, des gens silencieux au regard sombre. Autour du billard, une bande de gros bras jouait. Une fille les regardait.

A mon entrée, les gros bras suspendirent leurs gestes pour me regarder. Je ne leur fit pas l'honneur de leur sourire. J'entrais dans le vif du sujet en m'accoudant au bars :

- Bonjour. Pour un service c'est bien là ?

La fille vint se placer derrière le comptoire, suivit de près par un des gros bras, le plus impressionnant. Elle le regardait, attendant probablement son approbation pour me servir. Il me demanda d'une voix mieilleuse :

- Ca dépend belle demoiselle. C'est pourquoi ?
- J'ai entendu dire qu'il y'avait de la belle marchandise ici. Ca m'intéresse.

Mon ton était le plus direct possible. Je me concentrait sur mon rôle pour garder mon sang-froid. Au mot marchandise, le gros bras s'approcha encore plus de moi. Son haleine empestait l'alcool :

- Ah oui ça t'intéresse ? Mais je ne vois pas de quoi tu parles ! Et puis j'aimerai savoir à qui j'ai à faire : faisons connaissance ! Je m'appelle Liaam Fitzpatrick. Quel est ton petit nom à toi ?

*Mon nom... Merde, non, c'est pas possible... J'ai oublié mon nom... Réfléchis vite Sélène !...*

Soudain ça me revint ! Je lâchai enfin un sourire pour répondre le plus naturellement possible :

- Mélinda Mayers. Je suis nouvelles ici à Neptune !

Liaam me dévisagea avec un regard perçant. Puis il posa les yeux sur Patrouille et bloqua un instant. Je cru qu'il avait reconnu le chien de Véronica et que la partie était finie. Mon frisson revint de plus belle. Mais brusquement Liaam se détendit et m'offrit un sourire :

- J'adore les filles qui ont du cran Mélinda. Venir ici... Posséder un chien pareil... Ca me plait !

Il me tapa le dos comme à un pote. Je retins un gros soupir :

*Waoo j'ai eu chaud !*

Liaam semblait n'y avoir vu que du feu, ce qui détendit l'atmosphère dans la voiture.

-Votre amie est très douée.
-C'est vrai, non seulement elle a du courage mais en plus c'est une bonne comédienne.

Moi je ne disais toujours rien mais j'étais soulagée que tout se passe bien pour elle et puis je faisait aussi confiance à Patrouille qui saura la protéger comme il le ferais avec Veronica.

Liaam s'assit à côté de moi au bar, en faisant signe aux autres gros bras de reprendre leur partie, puis demanda :

- Alors Mélinda, qu'est-ce que je peux t'offrir à boire ?

Je répondis sans hésitation :

- Un bière s'il te plait !

La fille derrière le comptoire alla chercher une bouteille et la décapsula devant moi. Elle en apporta une deuxième à Liaam qui l'attrapa sans ménagement, sans un merci, et se tourna vers moi, le verre levé :

- Trinquons à notre rencontre Mélinda !

Je trinquais avec lui tout en songeant intérieurement :

*C'est ça, trinquons vieux pervers ! Véronica, inspire moi !!!*

Avant qu'elle n'entre dans le bar mon père avait donné une minuscule oreillette à Sélène, elle était pour ainsi dire invisible une fois dans l'oreille. Mon père l'avait prise au commissariat, ce genre de matériel coûtait trop cher pour qu'on puisse avoir le notre.
Comme ce n'était pas prévu je laissa Sélène se débrouiller seule le temps de configurer l'oreillette à mon ordinateur. Nous étions tous très tendus, mais devant l'aisance qu'avait Sélène pour jouer ce rôle nous étions bien obligé d'admettre qu'elle contôlait la situation.
Au bout de quelques minutes je pouvais enfin lui souffler des mots d'encouragement

-Super Sélène! Dis lui que ton temps est compté, que d'autres personnes compte sur toi pour "la marchandise" ca te rendra moins vulnérable si il sait qu'en plus tu es entourée. N'oublies pas de lui parler de Weevil

Tout en buvant sa bière, Liaam me demanda :

- Alors comme tu crois qu'on possède quelque chose qui peut t'intéresser ... D'où tiens tu ça Mélinda ?

J'avalais une nouvelle gorgée pour me donner une contenance et du temps pour réfléchir aux conseils de Véronica, puis répondit à voix plus basse :

- J'ai entendu dire que tu vendais du rêve, Liaam. Ca m'intéresse. Ca intéresse surtout mon patron !

- Ah oui, ton patron ? C'est qui ton patron, je le connais ?

- Non je ne crois pas. J'ai appris aussi qu'on est pas les seuls sur le coup. On m'a parlé de motards, en particulier d'un certain Weevil...

Ma diversion avait marché. Liaam oublia "mon patron" et son regard s'assombrit :

- Weevil... On t'a parlé de cet ignoble insecte, hein ?

*Allez Liaam, crache le morceau sur Weevil... !*

Lorsque j'entendis Liaam Fitzpatrick traiter Weevil d'ignoble insecte, je voulu quitter la voiture et aller lui dire ce que je pensais, mais Veronica me retint par le bras.

-Si tu vas là-bas, tu vas tout faire foirer.

Je me rassis trnaquillement au volant de ma voiture.

-Excuse-moi, je ne sais pas ce qu'il m'a pris.

Liaam cracha encore quelques horreurs sur Weevil. Je décidais de le provoquer un peu plus et fis remarquer :

- Je vois que Weevil n'est pas ton client préférée.

Il éclata d'un rire menaçant :

- Ce n'est pas mon client. Ce motard (dans sa bouche, ce mot était la pire des insultes et j'eus une pensée pour Laura et ses amis) marche sur mes plates-bandes avec son troupeau...
- Tu as des ennuis avec lui ?

Liaam interrompit son geste, alors qu'il allait boire une nouvelle gorgée...

*Pourvu que je n'ai pas été trop directe !*

Cela faisait environ 5 minutes que ni Liaam ni Sélène ne parlait et on commença à s'inquièter.

-Peut-être que li micro ne fonctionne plus.
-Bien sur que si il fonctionne Lilly, on entend du monde parler derrière eux.
-Désolée mais j'ai peur que Liaam lui fasse du mal.

A peine 2 minutes plus tard, Liaam se mit enfin à répondre à Sélène.

- Tu sais quoi Mélinda ? Ta franchise me plaît. Weevil est un rat qui essaye de me doubler. Il ne mérite pas qu'on parle de lui ! Dis-moi plutôt pour qui tu travailles...

Le frisson terrifiant revint... Liaam avait réaborder un sujet délicat. J'essayai de paraître aussi naturelle que possible en répondant :

- Mon patron est un grand homme d'affaire. Pour cette raison il ne veut pas qu'on connaisse son identité. Tout ce que tu as à savoir, c'est qu'il peut payer beaucoup... et qu'il est extrêmement discrèt lui aussi.

J'insistais sur le "lui-aussi" pour mettre en valeur la discrétion de Liaam, que je voulais présenter comme une chose très positive. Apparemment cela marcha car il eut un sourire ravi :

- Tu as raison, la discrétion est importante. Tu sais Mélinda, je pense qu'on peut s'entendre toi et moi. Même si je trouve que ton patron envoie une fille bien jeune !

*Pitié, faites qu'il marche à fond jusqu'au bout !*

- Je pense pouvoir donner à ton patron ce qu'il veut. Retrouve moi sur la plage, ce soir à 23h00, avec l'argent... 1000$, en billets.

Il me sourit encore, d'un air entendu. Je me forçai à garder mon calme et hochai la tête :

- Je serai là ce soir avec l'argent. Mais...

Mon "mais..." changea aussitôt l'atmosphère. Alors qu'il se détendais, heureux de faire une bonne affaire, il me jeta soudain un regard suspicieux en attendant la suite :

- Liaam, dis-je en poursuivant d'un air presque buté, je dois savoir si rien ni personne ne peut entraver cette opération. Si ce soir je n'ai pas la marchandise, mon patron risque d'être très en colère! Et il a les moyens de le faire payer cher ! Je dois absolument savoir si ce Weevil ne risque pas de tout gâcher...

Aborder de nouveau le sujet Weevil était peut-être une très mauvaise idée car Liaam devint menaçant. Mais je devais lui soutirer quelque chose absolument, c'était ma seule chance avant qu'il ne me mette à la porte de son bar !

"BOUM"

Un gros bruit sourd provenant du micro de Sélène nous fit tous les trois sursauter dans la voiture

"-Pas la peine de taper sur la table!"

En disant ca Sélène nous avait directement rassuré. Liaam n'était pas connu pour être patient, qu'il tape du poing sur la table n'était certes pas rassurant mais ce n'était pas non plus hors contexte vu que Sélène l'amenait sur des sujets qui ne l'enchantait guère.

"-Ce misérable Weevil n'est qu'un bon à rien, il ne me posera plus de problème dans peu de temps, je vais le faire plonger! Il croyait m'avoir mais c'est moi qui l'ai eu en comment dire... bousculant légèrement sa petite amie pété de tune!"

Lilly eut un frisson

-On est sur la bonne voie! Et pour ton agression Lilly c'est dans la poche avec ce qu'il vient de dire. Il ne manque plus que la clef...