Une promesse c'est une promesse (PV Laura)

Je triais les papiers de Mars investigations quand mon portable dans ma poche se mit à sonner, les bras chargés de dossier je ne pouvais pas tout lacher, je me précipita alors à mon bureau, posa le tout délicatement pour être sûre que rien ne tombe et que je n'ai pas de nouveau à tout ranger par ordre alphabétique puis je pris mon portable mais trop tard.
La personne avait laissé un message, c'était Sélène qui m'annoncait d'une voix brisée que Laura avait eu un autre accident de moto. J'avais ensuite cru entendre "depeches toi", "Lilly", "traumatisme" mais comme les portables étaient interdits dans les hopitaux je me doutais qu'elle devait parler à voix tres basse.
Sans attendre une minute de plus je ferma MI, monta dans la voiture et partie chez Lilly. Une fois dans la somptueuse villa je tambourina à la porte, Lilly ouvrit et je ne lui laissa pas le temps de décider

-Tu as eu le message de Sélène? Laura est à l'hôpital! Elle a eu un accident de moto depeches toi.

Lilly fut très rapide à monter dans la voiture, le voyage fut silencieux, toutes les deux tendues par cette mauvaise nouvelle... Au bout de 20 minutes je me gara sur le parking de l'hopital, on entra à moitié en courant et d'une voix haletante je demanda à l'accueil

-La chambre de Laura Leung s'il vous plait

L'infirmiere nous indiqua le chemin en criant derriere nous

-MESDEMOISELLES NE COUREZ PAS S IL VOUS PLAIT C'EST UN HOPITAL!!!

Mais nous étions déjà dans la chambre, Laura était réveillée, son visage couvert de bleus, et Sélène était à côté d'elle

-Laura....

J'étais en train de ranger un peu ma chambre. Quand je regarda mon portable, je vis que j'avais eu un appel en absence et que j'avais un message. C'était Sélène qui m'annonçait que Laura avait eu un accident de moto, encore un. Je pris mon sac quand quelqu'un tambourina à la porte. J'alla ouvrir et je vis Veronica qui me demanda si j'étais au courant pour Laura. Je fit un oui de la tête puis on partit à l'hôpital. Une fois là-bas, Veronica demanda la chambre de Laura puis on se remit à courir pendant que l'infirmière nou dit qu'on ne devait pas courir. En entrant dans la chambre, mon regard s'arrêta sur Laura qui était vraiment amochée. Il y a un an, c'était Sélène qui était à cette place et moi à la place de Sélène. Je n'arriva pas à parler. Je repensais à l'accident sur les falaises et aussi à ce qu'il s'était passé après chez Sélène. Je me rapprocha de Sélène et dit avec un humour assez noir.

-J'espère que cette fois, il n'y aura pas de mort après qu'on nous mettra sur le dos.

- Je sais qu'il faut toujours " remonter sur son cheval après une chute " mais regarde ce que " mon cheval " m'a fait. Et c'est pas la première fois que je me retrouve ici après avoir eu envie de faire un tour en moto. C'est comme si on me faisait signe de tout laisser tomber.

Je me crispa, mes cotes me faisait atrocement mal. La moto avait eu une grande place dans ma vie depuis que j'étais enfants. Et je me résignais enfin à avouer que tout cette " adoration " avait été poussé par quelques choses, ou par quelqu'un en particuliers. Et maintenant que ce " quelqu'un " n'était plus là pour partager cette passion avec moi, le simple fait d'entendre le bruit d'un moteur vrombissant avait tendance à m'ennuyer.

Le regard triste de Sélène en disait plus long que les mots qu'elle prononçait. Je me rappelais encore le moment ou elle avait eu son accident et de la peine que j'avais eu à la voir ainsi. Je ne doutais pas une seconde qu'elle devait se sentir aussi mal que moi à cette époque.

Elle s'éloigna un instant, téléphone en main et revenue pour m'annoncer que Véronica allait bientôt arriver. ça faisait un moment que je ne l'avais pas vu, la dernière fois datait de sont anniversaire.

On resta là, seule, un moment, à se raconter des choses banales sous mes crispation incessante et les silences pesants jusqu'à ce que la porte s'ouvrit à la volée et que Véronica entra accompagné de Lilly.

Je leurs souris et ne pu m'empêcher de pouffer de rire en me tordant, tellement mes cotes me faisait mal, à la remarques de Lilly.

- Pitié, ne me fait pas rire, c'est une torture.

J'essayai de ma calmer et repris.

- Je suis contente de vous voir.

Le bruit s'est vite répandu dans le quartier : quelqu'un a eu un accident de moto. Les pompiers sont venus, l'ambulance aussi. J'ai eu un mauvais pressentiment. Quand Weevil est venu frapper à ma porte, j'ai eu un très très mauvais pressentiment :

"C'est Laura"

Je l'ai su tout de suite. Je n'ai pas attendu qu'il soit repartit pour sortir un bruyant "Pu***". Je voulais tout casser autour de moi ! N'importe qui mais pas Laura !

Et me revoilà à l'hôpital, après un petit passage à cause de ma jambe. Le couloir est désert. J'arrive devant la chambre de Laura et j'aperçois ses copines. Au milieu, j'entrevois un bandage. Je serre les dents.

Je m'éloigne de quelques pas et je reste dans le couloir. Je regarde par la fenêtre et j'essaye de penser à autre chose que Laura, qui est là à quelques mètres, couché dans son lit blanc d'hôpital. Dehors, je vois une route, un ballet d'ambulances et un malheureux arbre devant l'hôpital. On se demande bien ce qu'il fout là au milieu de ce béton et ces malades.

Nous étions en train de discuter toutes les trois à présent. Sélène s'était assise au bout de mon lit, Lilly penchée vers l'écran s'amusait à compter mes battements de cœurs à la minutes et Véronica expliqué le dernier cas qu'elle avait eu à son boulot.

ça me faisait du bien de les voir et de les entendre parler. à mon gout nous ne nous voyions pas assez et je regrettais que ce fut le cas, seulement les jours ou il arrivait quelques choses de grave à l'une d'entre nous.

La porte ouverte laissa apparaître une ombre qui se dessina sur le mur du couloir. Elle grandissait au fur et à mesure des seconde qui avançait, jusqu'à ce qu'un Félix déconfit apparaisse dans l'encadrement de la porte.

- euh ....

Il disparue aussitôt. Les filles me regardèrent étonné.

Ah un moment dans la conversation, le visage de Laura se concentra et sa bouche forma un O parfait sans qu'aucun son n'en sorte. Son regard était braqué vers la porte ouverte. Il semblait que pendant quelques rapides secondes, elle avait une curiosité qui avait effacé temporairement la douleur de ses traits. Je suivis son regard mais ne vit rien.

- Laura ? Qu'est-ce qui se passe ?

Elle sembla tirée de ses pensées, mais son regard continuait à faire des va et viens entre nous et la porte, la porte et nous. Qui avait-elle vu ? Ou qu'avait-elle vu ?

Elle ne semblait pas réussir à répondre, et finalement la douleur s'affichait à nouveau sur son visage blême. Je redemandais doucement :

- Laura, tu as vu quelque chose ?

A nouveau mon regard se porta vers la porte, et à nouveau, je n'y vis rien. Elle l'avait peut-être rêvé finalement, ou bien était-ce une pensée qui lui avait traversé l'esprit et son regard s'était porté machinalement sur la porte, sans qu'elle y vit quoique ce soit de particulier... Toutes les hypothèses étaient permises.

Sélène semblait surprise par ma soudaine rêverie . Elle me demanda plusieurs fois ce qui m'arrivait et ce que j'avais bien pu voir. Mais je ne savais pas trop si c'était le fruit de mon imagination. Le fait d'avoir penser à lui pendant les heures qui avait suivis mon accidents ou juste le fait qu'il pouvait bien être là.

Je regardai une dernière fois la porte puis observa Sélène.

- Je pense avoir vu Félix, mais il s'agit surement d'un Flash ou d'une vision.

J'essayai avec peine de me redresser encore un petit peu pour enfin être assise correctement.
J'étais presque sûr que c'était lui, mais si ce n'était pas le cas et que j'essayais vainement de dire aux autres que c'était bien le cas, elles risqueraient de prendre pitié de ma folie.

Je prétendis être un peu fatigué. Bien que ce fut la cas, j'aurais aimé passé un peu plus de temps avec elles mais si Félix était bien là. Il n'entrerait surement pas dans la chambre avec Lilly, Sélène et Véronica à mes cotés.

Je suis toujours dans le couloir, le frond collé à la fenêtre. En bas, je vois une nouvelle ambulance qui arrive, tous gyrophares allumés. Puis un homme qui pousse un fauteuil roulant, sur lequel le patient semble assoupis. Une vieille dame s'appuie sur le bras d'une autre plus jeune. Un peu plus loin dans la rue, un jeune couple se dispute. La femme pousse l'homme. Je comprend par son comportement qu'elle hurle. Le gars tente de la rattraper en aggripant son bras, mais elle se retourne et lui envoie une bonne claque.

Je repense alors à Laura et moi, notre dispute chez elle. Tout ce qu'elle m'a balancé au visage me revient en mémoire, de manière aussi vive que si la scène avait eu lieu hier. Je trouve cette situation brusquement absurde. Je hausse les épaules :

*Mais qu'est-ce que je fous là ?*

Je n'aurais pas du venir, c'était parfait inutile et dénué de sens. Je me redresse, regarde une dernière fois la chambre de Laura et m'éloigne à grands pas.

Laura semblait réellement bouleversée, son visage pâle avait encore perdu des couleurs, mais sa voix resta ferme lorsqu'elle expliqua qu'elle croyait avoir vu Félix. Le choc avait été important, mais de là à avoir des visions... D'un pas rapide j'allais jusqu'à'à la porte pour jeter un coup d'œil dans le couloir mais je ne vis personne qui ressemblait de près ou de loin au jeune homme. Laura avait peut-être prit un autre jeune homme pour lui. Mais il se pouvait aussi que Felix soit vraiment passer, pour elle ou pour une autre raison.

Ils n'étaient plus ensembles tous les deux, mais je savais que Felix tenait très sincèrement à Laura du temps de leur relation. Malgré ses erreurs, il l'avait sincèrement aimé. Il s'était peut-être décidé à passer la voir, qui sait...

Je revins vers le lit de Laura :

- En tout cas il n'est pas - plus - là. Tu as eu de ses nouvelles depuis... votre rupture ?

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