Quelques questions (PV Sélène)

Une fois que j'avais fini de mettre mes idées pour mon article en place sur mon ordinateur, j'alla frapper à la porte de Sélène afin de lui poser quelques questions pour que mon article soit complet.

-Entrez.

J'ouvris la porte de son bureau qu'elle partageait avec Veronica et je rentra.

-Sélène, je te dérange ?

Je finissai de trier des documents quand Lilly frappa à ma porte :

- Salut Lilly ! Non tu ne me déranges pas. Je vais porter ces documents à la chef, et je reviens !

En ce début de moi, la rédaction du journal était encore tranquille. L'effervescence arrivait surtout à la moitié du mois, quand il fallait se mettre à la rédaction, et boucler le journal à temps, alors que généralement les derniers articles n'étaient pas encore prêts.

Après avoir déposé mes documents sur le bureau désert de ma responsable, je revins dans le mien et m'assit face à Lilly.

- Tu voulais me demander quelque chose ?

Sélène sorti pour apporter des papiers au chef, puis elle revient quelques secondes plus tard et s'installa en face de moi.

-En fait, c'est au sujet de mon article. J'ai noté quelques idées sur mon ordinateur et je me suis rendue compte que je ne savais rien sur la partie de rédaction, donc, je me demandais si tu acceptais de répondre à quelques questions ?

Je souris :

- C'est vrai que c'est "la partie de l'ombre" ! Personne ne parle du travail en amont, fait dans le journal. Alors oui, je répondrais avec plaisir à tes questions !

Je finis de ranger mon bureau, pour me mettre en condition d'interview. Je trouvai assez amusant d'être dans la position de l'interviewé, moi qui en général me trouvait dans l'ombre.

Un instant mon regard s'attarda sur un papier que j'avais dans les mains... Un essai que je comptait envoyer au New-York Times pour un stage d'été... Mais pour le moment, il n'était pas encore paufiné. Je le mis de côté et regardai Lilly :

- Je suis prête !

-Merci beaucoup Sélène. Bon première question : une fois que tous les journalistes ont rendus leurs articles, quel est ton rôle ?

Je pris un instant de réflexion avant de répondre :

- Dans un premier temps, c'est un travail de relecture. Correction des fautes de syntaxe, synthétiser le texte s'il est trop long, mise à l'échelle de la photo correspondante à l'article.

Lilly notait ce que je disais. Je continuai :

- Dans un second temps, c'est la partie "mise en page" à proprement parler : l'organisation des articles sur la page. On essaye de rendre le journal attrayant, de mettre en valeur le fond, par une forme adapté, qui ne soit pas trop chargée, tout en restant optimisée.

Après avoir noté la réponse de Sélène dans les moindres détails (merci aux abréviations), je corrigea l'intulé de ma prochaine question.

-Très bien mais Veronica aussi est rédactrice au journal donc comment cela se passe ? Vous vous partagez le travail ou vous travaillez sur les tous les articles en équipe ?

Je lui souria de nouveau, après tout, il fallait bien que les lecteurs soient informé de ce qu'il se passait dans nos bureaux.

Je souris :

- Dans l'idéal, on se partage les articles pour la relecture, puis on se concerte pour la mise en page. Mais tout le monde sait, ma chère Lilly, que l'idéal n'existe pas !

Je soupirai exagérément et ajoutai :

- Hélas !

On rit un moment puis j'ajoutai :

- En général, on se partage aussi la mise en page. Bien sûr, on se la soumet l'une à l'autre. Par bonheur, notre équipe fonctionne bien car nous sommes facilement d'accord. Lorsqu'un point nous dérange, il s'agit de détails facilement modifiable. Et lorsqu'une de nous deux est trop occupée, l'autre supporte au maximum la mise en page, tout en se concertant avant la publication.

Après avoir rigoler un bon moment, j'avais repris la notation des informations que Sélène me donnait. C'est bizarre mais jamais je n'aurais cru que le travail d'un rédacteur fut si difficile. En même tant, elles doivent corriger bon nombre d'article en peu de temps.

-Il me reste juste une dernière question et après je te laisse travailler. Une fois fait, le journal est-il prêt pour l'imprimerie ou est-ce que quelqu'un d'autre lit les articles ?

Je lui souria une nouvelle fois.

A nouveau je souris, amusée entre la théorie et la pratique des choses :

- Normalement, le journal passe entre les mains de la responsable. Elle doit relire les articles, corriger éventuellement ce qui lui parait baclé... Mais comme il y'a des exceptions à tout, la plupars du temps, elle nous fait entièrement confiance, à Veronica et moi. Donc une fois que toutes les deux, nous avons fini la mise en page, le journal est prêt à être imprimé. En revanche, même si la responsable ne le regarde que d'un oeil, il faut qu'elle signe un document, attestant que le journal est bien prêt à être imprimé. Sans cette signature, ce sésame, on ne peut rien faire !

Je regardais les notes que je venais de prendre tout en souriant.

*Et voilà, j'ai fini mon article en un temps record, il ne me reste plus qu'à tout retranscrire*

-Merci beaucoup Sélène, grace à toi, je viens de finir mon article.

On rigola un instant.

-Enfin, il ne me reste plus qu'à le taper et tu l'auras sur ton bureau demain ou ce soir, tout dépend.

Je souris :

- Tu étais inspirée sur ce coup ! Je suis fière de toi !

Je me levais et me dirigeai vers une cafetière qui tronait dans un coin du bureau, sur un meuble bas et design, choisit par Veronica et moi :

- Tu veux du café Lilly ?

Elle hocha la tête. Je préparai donc deux petites tasses. Une fois que le café fumant fut prêt, je revins à mon bureau et en posait un devant Lilly, pendant que je savourai l'instant de déguster le mien, qui était non seulement noir mais brulant :

- L'article mis à part, tu as une idée de ce que tu voudrais faire comme stage cet été ?? Si ton cursus t'en impose un au moins...

Sélène venait tout juste de déposer mon café devant moi mais je le laissais refroidir un peu avant de l'entamer.

- L'article mis à part, tu as une idée de ce que tu voudrais faire comme stage cet été ?? Si ton cursus t'en impose un au moins...

-Effectivement, j'ai un stage à faire dans l'art audiovusuel, ce qui est un vaste sujet.

Je réfléchissais un instant.

-Mais je ne sais pas encore où je veux le faire, si c'est devant ou derrière la caméra.

J'eus la vision furtive d'Aaron Echolls qui aurait pu la pistonner. Quelle noire ironie... je bus une gorgée de café, qui me brûla le palet, pour oublier cette pensée. J'imaginai volontiers que le nom Kane pouvai lui ouvrir bien des portes. Mais connaissant la fierté de la jeune fille, je pensai aussi qu'elle préfèrerai trouver par elle même, sans piston :

- Je ne savais pas que tu envisageai peut-être une carrière d'actrice !

Je bus une nouvelle gorgée puis ajoutai :

- Tu as déjà des pistes ? Des idées où chercher et où poser ton CV ?

J'étais toujours stupéfaite de la facilité avec laquelle Lilly parlait d'Aaron Echolls, lorsqu'on repensait à toutes ces choses qu'il lui avaient faites, ces agressions qu'elle avait subit de sa part... Qui avaient failli la tuer.

Finalement, Lilly Kane n'était pas farouchement opposée aux pistons comme je l'aurais cru.

Je bus une nouvelle gorgée brûlante de mon café et jouai les fans hystériques :

- Mince alors, tu as déjà des contacts dans le milieu !!!! Dis Lilly, tu me signes un autographe ? Dans 10 ans il vaudra de l'or !

Je riai mais je n'étais pas si à l'aise que ça, en pensant à Aaron et ses contacts :

- Sérieusement, tu as qui comme genre de contacts ?