Velasquez et Champagne [PV : Meryl]

Suite à la visite que Meryl et moi avions faite au frère de Velasquez, le barman qui avait mystérieusement disparu avec le chien de Candice Felini, nous avions menés quelques recherches informatiques à Mars Investigation. J'avais autorisé Meryl à s'impliquer parce qu'elle était une fille posée et intelligente qui ne gênait pas le bon déroulement de cette enquête.

[FLASH BACK]

- Je ne remercierai jamais assez Veronica d'avoir toutes ces relations avec les forces de l'ordre ! Fis-je remarquer avec un sourire satisfait !

Sur le rapport de police, affiché à l'écran, une adresse nous avait remis sur les traces de Velasquez, parce qu'il avait été assez naïf de se servir rapidement de sa carte de crédit : TIJUANA.

Je regardai Meryl avait un immense sourire :

- Une virée à moto à Tijuana te tentes ??

Elle hocha la tête, visiblement aussi impatiente que moi de se retrouver là-bas et de mettre la main sur Velasquez, ou plus précisément sur Champagne, le chien de Candice. De mon côté, j'étais soulagée qu'elle m'accompagne, car Tijuana me rappelait trop Anton et sa révélation sur sa maladie.

[FIN DU FLASH BACK]

Je venais d'arrêter la moto sur une petite place poussiéreuse de la ville. Un hôtel bas de gamme se dressait devant nous. J'enlevai mon casque :

- C'est ici que nous devrions le trouver... Ou les trouver !

- Géniaaaaal ! J'espère qu'on va rigoler !

Je fis un sourire carnassié en me frottant les mains.

- En plus, ça me fait faire une petite ville de cette ville !

Je regardais l'hôtel avec une mine perplexe. On pouvait concidéré cet hotel comme insalubre mais, apparemment, c'était normal ici. je dirigea alors mon regard vers les alentours. C'était malfamé ...

Je chuchota pour dire à Sélène :

- Si mes parents savaient où je me trouves, ils mourraient d'une crise cardiaque ...

Je me mis à rire. Pour empêcher au son de ma voix de nous faire remarquer, je mis ma main devant la bouche.

- Bon. On devrait y aller ...

Je m'approcha de l'hôtel et regarda les noms - assez effacés avec le temps - à côté de chaque sonnette.
J'observa l'entrée. Il n'y avait appremment pas de caméras, ni de boîtiers pour les codes.

- C'est trop facile ...

Je me tourna vers Sélène et la regarda :

- Tu ne crois pas ? En plus, c'est mort ... J'ai pas l'impression qu'il y a beaucoup de personnes par ici ...

Comme le faisait remarquer Meryl, l'endroit était désert et semblait à l'abandon. Mais Veronica m'avait appris une chose primordiale dans notre métier : Ne jamais se fier aux apparences. Je souris à Meryl :

- Règle n°1 : Ne jamais tirer de conclusions à première vue. Un hôtel délabré est peut-être une meilleure planque d'un hôtel fréquenté !

C'est la raison pour laquelle je m'avançai d'un pas décidé dans le hall. Il y avait un réceptionniste à moitié endormi derrière le comptoire d'accueil. J'allais vers lui. Il ouvrit un oeil et me regarda mornement. Dans un grognement il demanda :

- C'est por que ??
- Bonjour... Je recherche mon chien. Il aurait été amené ici par un homme... C'est un chiwawa... Petit, beige...

L'homme semblait débarquer complètement, comme s'il ne faisait pas attention à ses clients.

- Un pequeño belge ? Yé vois pas ...
- Un petit BEIGE ! inssista Sélène.

Il n'y avait aucun doute, cette personne à l'accent très hispanique me faisait rire tout en m'agaçant.

- Ah ... Yen sé rien moi ... Si c'est petit, yé ne peut pas voir, tié ! Surtout si c'est un chihuahua ... Ye fais attention à ceux qui payent, pas à ceux qui accompagnent !

Je m'approcha alors et lui demanda, en essayant de garder mon calme, mais en immitant son accent (peut-être qu'il comprendra du premier coup de cette manière) :

- Alors, quelqu'un est venu por un habitación ?

Je regarda le réceptionniste encore un peu endormi, en attendant impatiemment sa réponse.

*J'espère qu'il ne dira pas "ye ne m'en souviens plus" ! Ca serait la meilleur ... Un réceptionniste qui dit se souvenir des payeurs mais ... SI IL AVAIT DORMIT AU MAUVAIS MOMENT ?*

J'étais désespérée rien quà cette idée ...

Meryl avait pris les choses en mains et essayait tant bien que mal d'adapter au langage de cet homme. Mais je compris qu'il fallait prendre le problème par un autre bout et se lancer franchement. Je m'appuyais sur son guichet et demandai fermement :

- Où est Senior Velasquez ?

Le regard de l'homme s'éclara :

- Ah !! Senior Velasquez ! Il fallait lé dire tout dé souite !!

Il semblait si soulagé de se souvenir de la personne qu'il en oubliait le secret professionnel... A moins qu'il n'y soit pas tenu ! Il consulta un grand agenda puis secoua la tête :

- Il est sorti cé matin pour aller en ville...

Aucun doute sur les propos de cet homme. Mais avant, moi je voulais vérifier quelque chose :

- Ecouter, Senior Velasquez doit avoir laisser son chien dans sa chambre, il faudrait que je le vois...

Le réceptionniste secoua la tête. Ah, là il s'en souvenait du secret professionnel. Un bon point pour lui, mauvais pour nous. J'insistai :

- C'est très important ! Champagne est ... diabétique. Je dois lui donner son médicament que Senior Velasquez a oublié d'apporter !

*Diabétique ???*

- Yé né comprend pas ce que vous dîtes ! Yé souis désolé ...
- Il est malade !
- Et c'est tout ?
- Non.

Je m'approcha du réceptionniste, tout en regardant Sélène, lui chuchotant à l'oreille :

- Ecoutez ... Ce chien, voyez-vous, appartient à une famille très TRES riche dont fait partie la jeune fille qui m'accompagne. Elle a un petit côté révolté et la seule chose qui la tient, c'est son chien. Vous savez ... Ces nouveaux riches ont de drôles d'idées ...
- Yaurais pas cru ça en la voyant ... Elle parait pas de ce genre-là ... Et ... yaurais le droit à quoi ?
- A une belle récompense à 7 chiffres ...
- Ooooh ... Si c'est comme ça, ye veux bien me sacrifier ...

Ses yeux s'illuminèrent. Il était du genre à rompre le secret professionel pour de l'argent.

Après un instant de réflexion, il se racla la gorge de façon plutôt désagréable et déclara :

- Yé crois qu'il est dans la chambre numéro 7.

Sa façon de rouler exagérément les "rrrr" me rappelait ma famille mexicaine qui tentaient de nous comprendre lorsque nous parlions anglais. Le réceptionniste ajouta en posant des clés sur le comptoire, des clés qu'il ne regardait pas :

- Oups, yé crois que yé égaré la clé de cette chambre... Yé vé me faire taper sur les doigts...

Ses yeux qui pétillaient semblaient ajouter : "mais ça vaut le coup !"

Sans demander mon reste, je pris les clés de la chambre 7 et fila dans le couloir sombre devant moi. Meryl sur mes talons, je lui chuchotai pour rester hors d'écoute de l'homme dans le hall :

- Dis moi Meryl, tu comptes le payer ??

- Tu rigoles j'espère ? Je donne pas d'argent à ce genre de personnes !

Je lui souria, tout naturellement.

On se dirigea alors vers la chambre n°7 que Sélène ouvra délicatement. La porte grinça et nous laissa entrevoir l'endroit ...

- Waow ... Il nettoie jamais ici ?

En fait, je n'attendais pas vraiment de réponse. Cela se passait de tout commentaire ...

Nous regardâmes dans la chambre, dans tous les recoins.
Puisque je n'étais pas très patiente, j'appella Champagne par son nom puique cet appel marchait sans aucun soucis. Rien, aucune réponse. Devais-je considérer cet échec comme une absence de tout chien ridiculement petit ? Je répéta mon appel désespéremment qui, cette fois-ci, marcha avec succès.

- Ooooh ... As-tu entendu ce merveilleux aboiement ? Youhou ! Aurons-nous la chance de voir ce cher Champagne cette fois-ci ?

J'ouvris le placard d'où provenait le son. Et là, surprise ... Le chien n'était plus beige mais brun ...

- Champagne ?

Il répondit par un aboiement qui voulait sûrement dire "oui, c'est moi". J'approcha mon nez de ses poils. Ca sentait la teinture ...

- C'est quoi ce bordel autour de ce chien ?

Je m'approchai à mon tour. Le petit chihuahua était attaché au fond du placard. En nous voyant, il se mit à tirer sur sa chaine de toute sa petite force. En regardant mieux, je constatai que son pelage avait foncé. La réaction de Meryl, celle de respirer la fourrure du minuscule chien, me mit sur la piste :

- Il a été teint ??

Meryl hocha la tête sans répondre.

- A première vue, ça pourrait être un trafic de chien. Mais pourquoi Candice aurait-elle abandonner son chihuahua chéri ? Cette question m'intrigue beaucoup !

Des bruits dans le couloirs m'alertèrent :

- Il faut vite trouver le moyen de sortir Champagne. Une fois hors de portée de Velasquez, on verra quoi faire...

Heureusement pour nous, la chaine était attachée sans cadenas au fond du placard. Velasquez avait visiblement pensé qu'une chaine, un placard et un réceptionniste idiots suffirait à dissimuler son petit prisonnier. Une fois Champagne libéré, je le pris dans mes bras, avec une grimace de dégoût :

- Mon dieu, il sent horriblement mauvais !

C'était peut-être du à sa teinture, et à ses jours de captivité :

- Il a du être habitué à bien mieux avec miss Felini... Bon maintenant Meryl, je compte sur toi pour nous échapper sans que le réceptionniste fasse de vague, hein !

Je la regardais malicieusement pour voir comment elle allait nous sortir de là...

- Tu es très drôle Sélène ...

*Mince ... Comment je vais m'y prendre ?*

Je n'avais pas la moindre idée comment nous devions sortir de cette affaire sans éclaboussure, surtout avec ce réceptionniste qui serait capable de dénoncer sa propre mère ...

Bon ... Il était temps que je reprennes mon costume théâtral et que je retrouve l'imagination fertile qui a toujours fait bourgeonné des idées dans mon esprit ...

Les pas, que nous avions tout à l'heure, se rapprochèrent de la porte. Il s'agissait peut-être du réceptionniste, ou pire, de Velasquez en personne ! L'angoisse se fit ressentir dans mon estomac et je regarda la porte s'ouvrir peu à peu, sans mot dire ... Il s'agissait ... du réceptionniste !

*Ouf ...*

- Mé qu'est-ce qué vous faîtes-là encore ?
- Nous reprenons notre bien ...
- Et mes sous alors ?
- Vous les aurez si vous vous tenez correctement en fermant votre bouche à double tour !
- Cé n'était pas dans le contrat !
- Lequel ? Rien n'est officiel. Et si vous n'êtes pas content, monsieur, nous serons obligé de révéler aux autorités ce que vous faîtes de vos soirées ! Inutile de dire quoi, n'est-ce pas ? Quelque chose d'inégal non ?
- Qué ? Comment vous le savez ?
- Parce que nous vous observons depuis longtemps !

Je sortis alors une fausse carte d'agent du FBI, créée par Kevin avant de mourrir, car il connaissait mon rêve d'intégrer le FBI. C'était -comment dire ?- symbolique ... et utile !

- Je me présente, agent secret O'Connor du FBI. Si vous posez des questions ou divulguez quoi que ce soit, nous aurons l'obligation de vous arrêtez dans les délais les plus courts !

Je m'approcha de lui et chuchota à son oreille :

- Je serai plus que ravie d'envoyer à la chaise électrique un homme à la langue si bien pendu ! Trop vicieux à mon goût ... Rien que pour ça, je voudrais vous envoyez dans un des états établissant encore la peine de mort et, sachez-le, j'ai de très bons contacts qui m'y aideront sans difficulté.

Ces dernières paroles ne pouvaient être entendu de Sélène. La seule chose qu'elle pouvait savoir c'est qu'il avait très peur à présent, parce qu'il suait à grosses gouttes.

Meryl sortit une carte de sa poche, qu'elle présenta devant la figure du réceptionniste. Celui-ci calma aussitôt ses ardeurs. Puis Meryl lui murmura quelque chose et je vis de grosses gouttes de sueurs poindre à la racine de ses cheveux.

Sans un mot, il nous laissa sortir, Champagne dans les bras. Une fois dans la rue, loin de l'hôtel, je demandai :

- Qu'est-ce que c'était, cette carte si magique qui nous a sauvé la mise ?

Meryl la sortie de nouveau de sa poche et me la présenta avec un sourire malicieux, un brin fier. Je restai scotché un milième de seconde :

- Mlle Grimm ! Que vois-je ! Du trafic illégal de carte !!

Puis j'éclatai de rire :

- Si je m'attendais à celle là ! Tu m'impressionne là !

On arriva près de ma moto. Je regardais alors Champagne d'un air perplexe :

- Heu... Tu as une idée de la façon dont tu pourrais le prendre, pour qu'il ne tombe pas de la moto ??

Quelle idée d'enquêter en moto ! On ne sait jamais sur quoi on va tomber, quelle pièce à conviction on va devoir rapporter...

*Note pour plus tard : La moto n'est pas un outil de travail !*

Comme à mon habitude, je pris un semblant d'air hautain pour déclarer :

- Mais que crois-tu donc ? J'ai des ressources !

Puis, j'esquissa un sourire, faisant tomber mon masque :

- Merci Sélène.

Quand elle posa la réflexion sur la façon de prendre Champagne en moto, je mis ma main dans les cheveux tout en regardant le chien.

*Petit animal, gros problème ...*

- Alors je te proposes d'aller à Mars Investigation et je te rejoins à pied, avec le toutout à sa mémère, à pied.

Bien-sûr, il ne fallait pas prendre au sérieux ces dernières paroles ... J'étais, tout simplement, en manque d'inspiration ...

*Espérons qu'elle a une bonne idée ...*

[Je te signale Meryl que nous sommes à Tijuana ^^]

- Non, on va trouver autre chose...

Avec quelqu'un d'expérimenter, je n'aurais pas hésiter à lui demander de se tenir d'une main à moi, et de tenir le chien de l'autre. Mais Meryl n'était pas une passagère de moto professionnelle !

En revanche Champagne avait un avantage considérable : celui d'être minuscule. Il méritait bien le nom de chien de poche !

- Je vais le prendre dans ma veste !

Sans attendre, je dézipai le début de mon blouson de moto, y enfoui le chien qui protesta, et rezipa jusqu'à ce que seule la tête de Champagne sorte de la veste :

- J'espère qu'il ne va pas trop bouger ! Dis-je en montant sur la moto.

Meryl n'avait pas bouger et me regardait, le début d'un sourire aux lèvres :

- Quoi ? Tu n'as jamais vu un chien pilotant une moto ??

Meryl explosa de rire cette fois. J'ajoutais avec dérision :

- Heureusement que Candice n'est pas adepte des bergers allemand en tout cas ! Allez enquêteur Grimm, assez plaisanter, en moto !

[désolée, j'avais complèteùent oublié lol j'ai édité de manière à ce que la continuité soit respectée ^^]

Cette proposition ne pouvait être qu'accepter. C'était quand même mieux que de marcher d'ici à Neptune quand même ...
A maintes reprises, Sélène me fit sourire mais je rigola vraiment lorsqu'elle déclara :

- Quoi ? Tu n'as jamais vu un chien pilotant une moto ??

Je finis par me calmer en quelques courtes minutes.

Je regarda Champagne dans le blouson de Sélène. Oui, heureusement qu'il n'était pas plus gros ... Voilà que je m'imaginais le bazarre que ça aurait pu causer ... Je souris en y pensant.

Je m'asseya derrière Sélène et dis :

- C'est parti Chef ! Il est qu'on parte pour Neptune !

Alors que nous venions de traverser la frontière mexicaine, je dis à Sélène :

- Dire qu'un chien aussi petit nous a donné autant de fil à retordre ! J'espère qu'il va nous être utile !

En fait, j'étais sûr qu'il poyvait nous être utile. Sinon, pourquoi ce Velasquez aurait prit le soin de l'emmener jusqu'ici ?

Le voyage en moto fut assez désagréable. Champagne s'agitait frénétiquement, essayant même de me mordre à plusieurs reprises. Heureusement qu'il était trop serré pour bouger, et que ma veste épaisse me protégeait de ses minuscules crocs. Cependant j'essayais de rouler assez doucement pour qu'il s'affole le moins possible, et le voyage me parut interminable !

Enfin Mars Investigation fut devant nous. J'arrêtai la moto, enleva mon casque, tandis que Champagne s'agitait de plus belle en aboyant comme un fou :

- C'est la dernière fois que je fais ça !!

J'ouvris ma veste pour en sortir le petit chihuahua, en prenant garde de tenir Champagne par son collier. Il réussit quand même à me mordre légèrement :

- Aïe ! Je ne sais pas ce qui me retiens de te ...

Le rire de Meryl m'arrêta. Je la regardai indigné :

- Non mais quel ingrat ! On le libère et il me mord en guise de remerciements ! Il a vraiment intérêt à nous être utile sinon je le noie !!

- Pas la peine ... Je m'en occuperai ...

Je fis un sourire démoniaque, digne de ce nom.

- Il va passer à la casserole si il ne nous ait pas d'utilité !

A ce moment, je regarda le chien qui paraissait se demander ce que nous étions en train de sire sur son sujet ...
Je regarda à nouveau Sélène et lui demanda :

- Bon. Que faisons-nous maintenant, Chef ?

Je regardais ma montre. J'avais encore le temps ... De toute manière, mon emploi du temps n'était jamais très chargé et j'avais fait déjà toutes mes révisions pour les prochains examens qui se rapprochaient à grands pas ...

Je regarda le soleil qui était orangé. D'ici quelques temps, nous ne le verrons plus. De plus, cette soirée était agréable. Une légère brise, assez chaude, nous effleurait. Peut-être qu'un tour à la plage me ferait du bien pour terminer cette journée de recherche ...

- Si ça te dit, on pourrait aller à la plage pour se décontracter ! J'adore marcher dans le sable ! Ok ?

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