leçon n°2 : La patience... ( PV Sélène )

Allongée sur mon canapé, ma valise n'avait pas été défaite, elle était encore au milieu du salon. Je n'avais pas enlevé mes chaussures et portais toujours mon blouson sur le dos.
J'étais rentré chez moi en fin de journée, accompagné de Félix. Nous venions du commissariat central de vegas, là ou Sélène et moi s'étions battu, ainsi que Félix et vince et sans même prévenir l'université, j'étais monté dans ma chambre d'hôtel, pris mes affaires et sortie de là.
Enfin de retour. Ce cauchemar était fini. Il semblait être fini, mais une fois sur ce canapé, les yeux rivés sur le plafond, je me dis qu'avoir participé à cette sortie avait été l'un des plus mauvais choix de ma vie. J'avais pardonné à Félix son infidélité, avais embrassé Damien et n'avais eu plus de nouvel de lui et j'avais perdu ma meilleure amie. Sélène, je l'avais insulté, frapper, je m'étais moqué d'elle, de son univers, de son passé, de sa mère, de ses sentiments...... et elle en avait fait autant.

Mon père m'avait aperçu quand Félix m'avait déposé sur le trottoir. Il devait surement nous espionner quand Félix me demanda si je voulais dormir chez lui, et quand par fatigue et par envie de réfléchir j'avais refusé.
Une fois que j'avais franchis le seuil, je m'étais précipitée sur le canapé et la seule chose qu'il me dit....

- Le père de Sélène m'a dit que vous vous étiez disputé, j'espère pour toi que ce n'est pas trop grave, car il est un bon ami et ce soir leurs famille vient mangé à la maison.

J'avais fait un bon. Me redressa du canapé et regarda mon père.

- Hors de questions !!

Il prit un regard noir.

- tu feras ce que je te demande, un point c'est tout, si tu t'avise d'être impolis et mal élevé , crois moi, tu le regrettera !!

- Je ne veux pas assister à ça, alors !!

Je le suppliais presque. Pourquoi avait-il eu l'idée d'inviter la famille Muniz ce soir ? ........ ce soir ?

- Tu seras là.

après ça, il claqua la porte, me laissant " le privilege " de préparer le diner.

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19h30; mon père était rentré depuis 30 minutes maintenant, il se dépêchait de rendre la maison, la plus lumineuse et accueillante possible. j'avais fini de préparer le repas et la table était dressée.
20h00; la sonnette retentit. De ma chambre j'entendis mon père m'appeler et même si je préférais encore, à ce moment, me jeter par la fenêtre je descendis.
J'ouvris la porte, sans un sourire .

- Bonsoir.

Je prenais l'air sur le perron, histoire d'évacuer toute cette tension, avant de partir d'ici, quand la porte claqua derrière moi. Il y'avait 20% de chances que ça soit mon père et 80% Laura. Je ne pris pas la peine de me retourner.

- Tu es devenu folle, quelle idée ta eu ? tu veux te faire passer pour quoi ? t'as envie qu'il t'abandonne eux aussi ?

Cette fois je me retournai, hésitant avant de répondre. Laura tripotait ses cheveux. Je haussai les épaules :

- Peut-être bien que j'ai envie de devenir droite, et de dire la vérité pour une fois.

Mes parents l'auraient sûrement appris un jour où l'autre, peut-être par Laura, ou par Felix, ou encore par des bruits de quartiers ou de couloir, dans la société Casablanca par exemple. Je ne voulais pas que mes parents l'apprennent autrement que par moi. Je sais qu'ils étaient furieux, blessés et déçus. Après le mexique et la mauvaise influence d'Anton, ils avaient beaucoup misé sur un retour au calme à Neptune. Ils n'en parlaient jamais mais je le savais comme s'il m'avaient fait des aveux. Je n'étais pas dupe de leur petit manège et de leurs discussions. J'ajoutais, sur un ton plus amer :

- Ils sont déçus. Mais ils ne m'abandonneront pas. S'il y'a une seule chose dont je suis sûr, et qui ne m'a jamais déçu, c'est leur amour inconditionnel ! J'ai toujours pu compter sur eux dans les moments difficiles. J'ai fais les pires bêtises là-bas, au Mexique, et ils ont toujours lutté pour m'en sortir.

Puis je revins sur la remarque de Laura et demandai, mon regard planté dans celui de Laura, un peu provocateur et soutenu :

- Tu fais partie de ceux qui m'ont abandonnés ?

Son hésitation avant de répondre à son tour m'arracha un nouveau sourire désabusé.

Sélène souriait mais pas moi, je n'avais pas très envie de parler de ça, mais si elle insistait.

- Tu as fini par disjoncter là bas, à Vegas. Tu m'as déçu, je ne veux pas être déçu de mes amis, pas à ce point y a des limites.

Je plissa le nez, fronça les sourcils, l'air renfrogné, je m'avança vers un des piliers de l'arcade.
Réfléchis un moment à ce que je pouvais lui dire pour avoir le dessus. Il n'y avait pas grand chose qui me venait à l'esprit. J'avais déjà utilisé tout ses erreurs contre elle.
Je tenta vainement de miser sur ses parents encore un peu .

- Tu ne les mérite pas alors.

J'avais baissé le ton, pourquoi n'est-ce pas elle qui avait vécu mon père ? Elle avait fait de terrible de chose et ses parents étaient toujours près d'elle. Je trouvais ça injuste.

Je secouai la tête. En ce moment c'était la réaction de Laura qui me décevait, incapable de me parler sans essayer encore et toujours de m'envoyer des piques :

- Je n'ai plus envie de me battre Laura. Ce que j'ai fait, je l'assume, pour mon plus grand malheur parfois. Mais je n'ai plus le courage d'entendre... toutes ces choses que tu penses ou que tu crois.

Sa remarque sur mes parents était vraiment blessante. Bien plus que la précédente. Je descendis les marches du perron, et me retournais une dernière fois :

- Tu diras à ton père que ... son repas était délicieux...

*Et que je regrette sincèrement de ne pas pouvoir lui faire honneur.*

Pour la première fois depuis notre clash, les larmes me montaient aux yeux, et je refusais qu'elle me voit dans cet état. Laura... Que j'adorais tellement avant !

Le fait qu'elle ait préparé le diner elle, et non son père, ne m'arrangeait pas. J'aurais préféré tous sujets se rapportant à elle directement maintenant. Je ne relevais donc pas.

Je la regardais une dernière fois en ravalant mes larmes, puis je lui tournai le dos et repris la direction de nulle part, à pieds.

"Tu n'es qu'une trainé" "Je me suis mariée" "Tu ne les mérites pas" "Quel plaisir" "...

Toutes ces phrases tournaient encore et encore dans ma tête. Et encore et encore, jusqu'à me donner le tourni. Un bruit de motos au galop se fit entendre au loin et se rapprocha peu à peu, dans ma direction !

*Oh non pas eux ! Pas maintenant !*

Une larmes plus maligne que les autres avaient réussi à échapper à ma surveillance et roulait sur ma joue. Je l'essuyais furtivement, au moment où les premières motos apparaissaient dans mon champs de vision. Je relevais le menton, décidée à les affronter s'il fallait.

Sélène partit brusquement, certains PCH se mirent à rire. Weevil la regardait sans aller et Félix avait envie de lui courir après pour la ramener ici.
Un bruit de moteur et un des motards se plaça devant elle.

" ça s'envenime "

Je perdis le sourire, Félix était plus joyeux que jamais. Voulait-il à ce point lui faire la peau ?
Je me détacha de lui et m'approcha de Weevil.

- Arrête ça, c'est qu'une fille sans importance, elle n'a jamais vraiment fait partie du gang, c'est pas comme si elle avait trahi le groupe. Laisse là repartir, tu risque d'avoir des problèmes et puis...

- C'est bon j'ai compris.

Il me regardait dans les yeux, un regard qui sous-entendait que je l'exaspérais. Peut-être à cause de mon attitude vis-à-vis de Sélène, je ne savais pas trop ce que je voulais, ou vis-à-vis de Félix, je veux de lui, j'en veux plus, c'était une chanson sans fin.