Marcher dans le sable

- Volontiers, j'adore aussi marcher dans le sable !

En prononçant ces mots, j'eus un flash : Damien et moi, juste avant d'aller au bal de Noël, nous baladant sur la plage, devant le soleil couchant. C'était l'un des moments les plus forts de notre couple !

On déposa Champagne à M.I, attaché au radiateur dans le bureau de Veronica, en lui laissant un mot, puis on repartit en moto, direction la plage.

C'était le milieu d'après-midi et il y'avait déjà un monde fou, entre les étudiants qui avaient finis les cours et les gens qui profitaient des premières chaleurs. Je me garais puis on descendit de moto :

- Ca sent bon l'été quand on voit tout ce monde !

Après être descendu de la moto, je m'étira tout en écoutant Sélène.

- Oui, c'est vrai.

J'observais la plage. Elle était noire de monde. Les gens nageaient, jouaient, baladaient, insousciant. Ce temps était idéal pour se décontracter.

- Tu n'es pas fatiguée, toi ? Après une telle journée ... C'était quand même une sacré course ... Je suis épuisée mais ça me fait du bien de me ballader ...

Au loin, je voyais des personnes qui m'étaient familères, des 3/9. Je les connaissais bien ceux-là. Quand j'étais arrivée dans le quartier, ils m'avaient abordé. Ils étaient prêt à m'acceuillir à leur table, ce qui signifiait qu'il m'acceuillait dans leur cercle fermé aux autres. Mais je n'ai jamais eu confiance en eux. J'ai préféré partir du quartier 3/9 et aller dans le Neptune Grand Hotel.

- Tiens ... Les anciens voisins sortent ... Comme d'habitude, ils observent la "viande fraîche" venue tout droit des quatres coins du pays, peut-être du monde ! Ils me font de la peine quand même ...

Meryl désignait des 3/9 qui se pavanaient sur la plage, allant aguicher les jeunes filles qui bronzaient langoureusement sur leur serviette. Je soupirai :

- Il faut de tout pour faire un monde !

Je réalisai à ce moment que Meryl n'était pas comme ces jeunes riches écervelés. Ca commençait à devenir monnaie courante à Neptune, à moins que ça ne soit qu'une impression. Lilly était un électron libre, Meg était amoureuse de Wallace, issu d'un milieu modeste, Dick amoureux de Léna (aux dernières nouvelles au moins), également issue d'un milieu modeste. Et Meryl...

- Tu t'entends bien avec eux ?

- Je suis partie du quartier des 3/9 parce qu'ils me collaient trop aux basques ... Et leurs conversations sont pathétiques ... Cette espèce est envoie de disparition en tout cas ... Après tout, les membres les plus importants, si je puis m'exprimer ainsi, sont en train de sortir de ce "clan" ...

Meryl lacha un soupir ... Les gens de cette "espèce" lui faisait penser à bonne partie de sa famille ...

- Mais je pense que tu te doutais que je ne les aimais pas spécialement ... Sauf certains mais ils sont rares ... Et toi ? Tu les aimes bien ?

Je pensais qu'elle ne les aimait pas ... Jamais je ne l'ai vu les fréquenter, exepté Lilly bien entendu. Et Dick, mais là, c'était malgré elle.

Meryl était décidément bien différentes de ces Shelly Pomroy et Madison Sainclair. Je répondis à sa question :

- J'ai eu un mauvais à priori dès le début, par les rumeurs et le ressentit des gens "comme moi". Dès le début j'ai réalisé que Neptune était scindé en deux : les gens riches et les autres. Je fais partis des autres et tout autour de moi m'incite à ne pas fréquenter les gens riches...

Mais rien n'étais immuable, rien n'était écrit, et chaque vérité avait son exception :

- Malgré tout ça, je m'entends très bien avec Lilly. Et avec toi ! L'idéal serait de passer au dessus des à priori, mais c'est difficile.

Certains 3/9 m'avais clairement fait comprendre que je n'appartenai pas à leur monde, et que je ne méritai pas d'y entrer. Ce qui ne me chagrinait pas plus que ça, puisque je me sentais plus à l'aise avec des gens de mon milieu. J'ajoutais en riant légèrement :

- Enfin pour être honnête, je suis bien avec mes amis, et les 3/9 ne me manquent pas !

- Ce n'est pas étonnant !

Je commença à rire, qui disparut très rapidement lorsque je vis le groupe des 3/9 s'approcher de nous. Habituellement, si on ne faisait pas partie de leur groupe, on était ignoré, ce qui nous donnait des vacances mais là, c'était différent ... Nous ne pouvions fuir car cela paraîtrait lâche et, après tout, pourquoi ? Ils ne mordaient pas ... Ils se contentaient d'aboyer ...

Quand ils se retrouvèrent enfin devant nous, ils nous dévisagèrent. J'observa chacun des membres. Nous avions la chance de nous retrouver avec Shelly et Madison en supplément, alors que je ne les avais pas vu tout à l'heure ... Par contre, il y avait Tom, Ryan et Andreï qui ne me causaient pas plus d'ennui que ça. De nouveaux venus se présentaient à nous, des nouveaux 3/9 qui paraissaient aussi hautains que beaucoup d'autres ...

Pour ne pas changer, Miss Madisson s'approcha et nous dévisagea. je lui tins le regard, ne lâchant jamais prise, par habitude :

- Toi ! Attends-toi à une surprise demain !
- Enchantée ... Autre chose ?
- Tsss ...

*Waow ... Vocabulaire très développé, je dois l'admettre ...*

Pendant ce temps, le trio qui ne me faisait pas de mal m'ignora simplement.

*Bande d'idiots ... pour ne pas dire autre chose ...*

Je me serais amplement passé de leur présence. Ils nous dévisagèrent étrangement puis Madison adressa quelques gentillesses bien tournées à Meryl, qui resta sereine, malgré le regard narquois de certains. Finalement, la petite bande nous tourna le dos et s'éloigna. Je repris leur parole, interrogative :

- Attend-toi à une surprise demain ? Elle parlait de quoi la Sainclair ?

J'étais perplexe. Il s'agissait sans doute d'une histoire personnelle à Meryl, dont je n'avais pas connaissance. Je ne voulais pas m'en mêler mais je n'avais pas du tout apprécié le ton de Madison :

- Tu as des ennuis avec eux Meryl ?

- Moiiii ? Voyooonnns ... Sélène ... Bien-sûr que nooooooon ...

*Je n'ai qu'un petit problème avec elle ... Mais rien de grave ... Je crois ... Pff ... On verra ...*

Je souris. Le but n'était pas d'être convaincante mais de tourner la conversation en dérision, comme je savais si bien le faire.

- Peu importe ! dis-je plus sérieusement.

Le plus étonnant dans cette histoire c'est que je n'étais pas vraiment stressée à l'idée d'avoir des problèmes avec cette fille, sans intérêt à mes yeux. Non. Même si je savais bien que l'argent qu'elle me possédait pourrait me coûter, même si le commencement n'avait pas un grand intérêt ... Une gifle ... Après tout ... Ce n'était rien ... Mais faire un affront à Miss People était impenssable dans cette université qui me faisait penser à une continuité du lycée avec ces fanatiques adolescents ...

- Enfin bref ... Les 3/9, c'est un sujet de conversation qui fâche ! Il vaut mieux éviter d'en parler sinon je finis par entrer en éruption !

Apparemment Meryl ne voulait pas aborder ce sujet. Je me promis d'être attentive demain, et les jours suivants, au cas où elle aurait des problèmes. Je souris pour lui faire plaisir :

- En effet, ce n'est pas mon sujet de conversation préféré non plus.

Je m'assis dans le sable, sur un bout de plage isolé, enlevant mes chaussures pour mettre mes pieds au bord de l'eau. Meryl m'imita :

- C'est agréable d'avoir un peu de fraîcheur sous une chaleur pareil ! Je me demande comment font les gens qui ne vivent pas près de l'océan... Chez moi, au Mexique, ils vivent près de Pacifique. Et en France, pas loin de l'Atlantique. J'ai toujours connu l'océan !!

- Ainsi tu viens du Mexique ? J'imagine que si il n'y avait pas de Pacifique, ça serait insupportable d'après ce que j'ai entendu. Par contre quand je suis chez moi, à Londres, je ne ressens pas vraiment l'envi d'aller me baigner, même pas en été ... Il y a beaucoup trop de courant et l'eau est assez froide ...

Je sentais la fraîcheur de l'eau sur mes pieds. Une sensation des plus agréables. En Angleterre, l'eau aussi fraîche nous déplairait, on la fuirait. Mais ici, ce n'était pas pareil.
Au loin, j'observais l'horizon s'étendre. la vue de l'eau calme me détendait ainsi que le bruit des petites vagues qui venaient et se retiraient par la suite ...

- Sentir cette eau si bonne et la voir me donne envie de me baigner ! Pas toi ?

Indirectement, il s'agissait d'une proposition à aller mettre notre nez dans l'eau. De plus, la plage était peu à peu devenue calme et les personnes se retiraient au fur et à mesure que le temps passait. Je n'espérais pas mieux.

Meryl évoqua ses souvenirs de Londres. Ce fut pour moi aussi l'occasion de repenser à l'Europe et à mon enfance de solitaire qui vivait dans sa bulle en croyant que le monde se résumait à peindre ! Puis Meryl me proposa une baignade :

- J'adorerai aller dans l'eau, mais je n'ai pas de maillot !!

Je me voyais mal m'y baigner habillée, encore moins complètement nue. J'aurais peut-être pu faire ça la nuit, lorsque la plage était déserte, ou que je me trouvais avec mon chéri, mais ici, avec Meryl... Non ! Je souris :

- Si ta motivation ne faibli pas, je peux aller chercher le mien chez moi... Et un pour toi si tu veux !

N'habitant pas trop loin de la page, j'aurais vite fait un aller-retour !

- Moi j'en ai un. Tandis que ma motivation ne faiblit jamais !

Je leva légèrement mon haut, laissant entrevoir mon maillot de bain bleu.

- Je prévois maintenant ...

Je regarda à nouveau l'océan tout en continuant à parler :

- Si tu veux, je peux t'attendre ici le temps que tu cherches ton maillot chez toi ! Pas de problème. Par contre, je vais déjà piquer une tête dans l'eau si ça te gêne pas ...

Si je ne faisais pas quelque chose en l'attendant, j'étais sûre de devenir complètement folle tant j'aimais bougé, et ce de plus en plus. Avec le temps, je devenais une véritable boule de nerfs, ce qui avait le don d'agacer certaines personnes de mon entourage ...

- Ok, je reviens !

Je courrus à la moto, la mis en route et fonça jusqu'à mon quartier. J'entrais en courant d'air dans ma maison :

- Salut Maman !

Puis ressortit aussi vite après m'être changé dans ma chambre :

- A ce soir M'man !

Arrivée à la plage, je rejoignis l'endroit où j'avais laissé Meryl. Evidemment elle n'était déjà plus là. Je me déshabillais et la chercha des yeux, dans l'eau. Comme je ne la voyais pas encore, je décidais de piquer une tête. Je la retrouverais bien plus tard !

L'eau était fraiche, juste ce qu'il fallait pour effacer l'impression d'écrasement du au soleil d'été. Je me laissais un peu porter par les vagues, en fermant les yeux. C'était si agréable d'oublier tout pendant quelques secondes, de lâcher prise...

Je vis au loin Sélène arrivant alors que j'étais derrière une bouée, l'attendant tranquilement.
Je profita d'un moment d'inattention de sa part pour plonger en faisant un minimum de bruit. Heureusement pour moi, Sélène s'était éloignée de la côte. L'eau était alors profonde. J'avais retenu mon souffle en sorte de pouvoir nager jusqu'à elle sans remonter la surface. A quelques mètres d'elle, je bifurqua sur quelques mètres et me retrouva derrière elle. Mon souffle se faisait court, il fallait que je fasse vite si je ne voulais pas être repérer. Ainsi, je m'agrippa à sa cheville et la "faucha".
Elle tombit à la renverse. Je l'attendais le temps qu'elle remonte la surface, en souriant, satisfaite.

Je sentis une main agripper ma cheville, coula et but la tasse, dans un mouvement de panique. Quand je remonta à la surface et repris mon souffle en aspirant une grand bouffée d'oxygène, je vis le sourire hilare de Meryl qui me regardait. La panique fit place à l'adrénaline et je m'exclamais :

- Prend garde à toi Meryl, si je t'attrape !!

Je la poursuivit dans un crawl rapide, la rattrapa et la coula à son tour. On commençai à se battre, à s'envoyer des gerbes d'eau et à se couler, dans des éclats de rire.

C'était bon de s'amuser ainsi, en oubliant toutes les contrariétés du quotidien. Depuis quand ne m'étais-je pas amusé comme ça ?? Des jours ? Des semaines ? Des moi ??

- Meryl attention derrière toi !!

Elle tourna la tête et je m'appuyais sur ses épaules pour la couler à nouveau !

Après m'avoir coulé une dernière fois, je me tourna et la fixa d'un air ronchon.

- Comment oses-tu me provoquer ?

Je pris un accent rauque, une voix d'homme comme dans les vieux western américains.

- Ce monde est trop petit pour nous deux ...

Après cette dernière parole, je replongea dans l'eau, sans attendre une quelconque réaction mais j'eus le temps de faire une mine vexée. Je nagea jusque derrière elle et mes deux index appuyèrent sur ses deux genoux en sorte qu'elle est le réflexe d'auto-défense qui fait souvent perdre l'équilibre. Je remonta à la surface une fois qu'elle était tombée.

Elle remonta à la surface et je déclara :

- AH ! Touché Coulé ! J'ai toujours le dernier mot sur ce genre de jeux ! Ah ha ! Tu abandonnes ?

Meryl fit une feinte, en prenant une moue boudeuse, pour mieux me couler à nouveau. Je prostestai :

- Moi abandonner ? JAMAIS !

Je la poursuivi à la nage mais elle se débrouillait bien ! Au mieux, je pus lui envoyer de grandes gerbes d'eau avec le plat de la main pour la noyer à moitié, mais elle répliquait avec des battements de pieds et réussissait encore et toujours à prendre la fuite !

- Je t'aurais Meryl, je t'aurais !!

Je la laissai prendre un peu le large, me laissant quand à moi porter par les vagues. J'adorais me sentir soulevé, soulevé, soulevé, puis retomber doucement porté par l'eau. C'était une sensation unique, agréable !!

[Pub : Je l'aurai un jour, je l'aurai ! C'est la MAF ! XD]

Alors que je prenais le large en nageant de mon mieux, je me retrouva très loin de la côte et la bouée se trouvait juste à mes côtés. Je m'y reposa quelques instants et regardais Sélène se laissant emporter par les vagues. J'étais ravie, elle avait l'air complètement à l'aise, ce qui me réconfortait dans l'idée qu'elle avait besoin de repos après la rûpture de Damien, l'engueulade avec Laura et peut-être d'autres évènements dont je ne suis pas informée ...

Je la rejoignis et me mis en étoile sur l'eau.

- Et c'est toi qui m'a dit que tu n'abandonneras jamais, hein ? Haha ! Laisses-moi rire ! Je dois t'avouer que j'ai fait de la natation pendant pas mal d'années ... Même si je suis un peu rouillé, je m'en sors bien.

Je sentis la chaleur du soleil se couchant sur mon visage. C'était agréable. Cette sensation de bien-être était favorisée par l'eau me portant.

- Aaaaah ... Le paradiiiiiiis ... J'adooooore ...

Meryl finit par me rejoindre et me chambra sur mon manque de persévérance. Elle se laissa elle aussi aller dans les vagues, et se laissa caresser par les rayons du soleil couchant. Un léger sourire étira mes lèvres... et je me ruai sur elle, la noyant dans des éclaboussures.

Quand elle ressortit la tête de l'eau pour reprendre son souffle, je m'étais éloignée d'un ou deux mètres :

- Tu disais quoi sur ma persévérance ?

Je riais. Je revins rapidement ensuite vers le rivage, pour retrouver la sensation du sable sur la plage. Meryl sortit rapidement aussi, peut-être avec des envies de vengeances. Je partis en courant comme une folle au bord de l'eau, sur le sable mouillé.

La plage s'était vidée et Meryl avait raison. Etre là au soleil couchant ressemblait au paradis !

Je m'élança comme une furie à la poursuite de Sélène.

- J'aime avoir le dernier mot ! Prends garde !!!!!!

Pendant cette poursuite affolante, je réfléchissais aux moments d'entraînement où je suais pour avoir une bonne endurance et une certaine rapidité. Finalement, ce n'était pas si inutile ...

*Si j'étais un mec je pourrais la balancer dans l'eau ... Mais là ... Je ne vois pas ...*

Tout en courant, je réfléchissais sur une quelconque tactique de vengence.

*Bon ... Si je la prend par la cheville, elle tombera peut-être mal et risque de se retrouver avec une entorse ou une fracture ... Mauvaise idée ... Non, il faudrait ...*

Une idée germa alors dans ma tête. Je fis mine d'être essouflée et chercha rapidement de l'eau pour humidifier mon visage et j'appela Sélène, péniblement :

- Attends-moi Sélène ! J'ai plus fait de sport depuis 3 ans !!! J'en peux plus !

La course poursuite s'éternisait un peu. Au bout d'un moment, Meryl demanda grâce. Sur le coup, je poursuivi quand même ma course, sur le même rythme. Sentir le sable mouillé un peu dur qui s'enfonçait légèrement sur mes pas, les vagues qui venait mourirent sur mes pieds... Toutes ces sensations, étaient agréables !

Je ralentis finalement et me retournait. Meryl était loin derrière, pliées en deux, les paumes des mains appuyées sur ses genoux, l'air épuisée. Je revins sur mes pas :

- Ca va aller ?? Tu n'avais pas l'air en manque de sport dans l'eau !

A peine avais-je prononcé ces paroles que je crus voir une lueur s'allumer dans le regard de Meryl...

Cette lueur avait une raison d'être ... Je fis un sourire carnassier.

- BANZAÏÏ !!!!

Avant qu'elle ait pu faire quoi que ce soit, je m'engouffra sur elle et on tomba toutes les deux dans l'eau. Je me mis debout, fière.

- Maintenant, je suis satisfaite ! Sinon, c'est vrai que ça fait 3 ans que je ne fais plus de sport ! Ce sont des reste seulement ! HAHA

Je rigola en voyant la drôle de tête que tirait Sélène et m'asseya sur la plage en sorte que l'eau puisse encore m'atteindre.
J'observa à ma gauche. On voyait au loin mes vêtements éparpillés sur le sol.

*Mince ! J'avais complètement oublié ...*

Feignante, je ne voulais pas ma lever et aller les chercher. Je me contenta d'un "pff" qui montrait une certaine lassitude.

Je me retourna vers Sélène et dis :

- Alors ? Ca ta bien défoulé hein ? Mais j'ai quand même gagner ! Héhé

Meryl me provoqua une dernière fois. Je fis une drôle de grimace :

- Je ne perds pas l'espoir de t'avoir un jour !!

Je souriais de toutes mes dents. Puis je regardais, comme elle, en direction de nos vêtements. On les distinguait de moins en moins dans l'obscurité. Je me levais d'un bond sur mes deux jambes tendues, rassemblant mes dernières forces tellement j'étais épuisée :

- Je crois qu'il est temps de rentrer ! La nuit commence à tomber !

Meryl me suivit avec un soupir de fatigue. Je rigolai à l'entendre.

- Courage plus que trois mètres... deux... un...

Et elle se laissa à nouveau tomber sur place, sur ses vêtements. Je n'étais pas loin de l'imiter !

- Désolée mais j'en avais vraiment envie ... J'ai pas pu résister !

Je vis que Sélène n'était pas loin de se laisser tomber à son tour. Avant qu'elle ne puisse le faire, je mreleva d'uin bond et commença à me réhabiller. Je sentais que, sous les vêtements secs, mon maillot était trempé et me collait à la peau. Notons que cette sensation n'est pas des plus agréables ...

- Argh ! Vivement que je rentre pour enlever ce maillot et prendre une bonne douche !

Mon regard se déposa à nouveau sur Sélène pour lui dire :

- En tout honnêteté, j'ai beaucoup apprécié cette journée avec toi ! C'était loin d'être ennuyant !

Meryl rassembla ses dernières forces pour se remettre debout et se réhabiller prestement. Je l'imitai, car le léger souffle d'air arrivé avec la nuit, sur mon maillot encore mouillé, me faisait frissonner. Ca serait trop bête d'attraper froid par un temps pareil !

- Je compatis pour le maillot, je vis le même cauchemars !!

J'exagérais volontairement la situation, un grand sourire amusé aux lèvres. La remarque de Meryl me toucha. Je répondis en me faisant mousser :

- Je m'en doute ! Tous les gens qui passent du temps avec moi me le dise !

Je la regardais en attendant sa réaction, avant de rire :

- Oui c'était sympa ! Ca fait du bien de se détendre de temps en temps !

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